Qu’est-ce que l’anxiété de séparation ?
L’anxiété de séparation est un trouble du comportement courant du chien dans lequel le chien présente des signes émotionnels de détresse en l’absence de la personne – ou des personnes – auxquelles il est excessivement attaché. Ainsi, un chien qui souffre d’anxiété de séparation pleure, aboie, gratte les issues, détruit le mobilier et/ou fait ses besoins quand il se retrouve seul dans l’habitation. Certains chien peuvent également souffrir de troubles digestifs comme des vomissements ou des diarrhées.
Généralement, le chien présente aussi des signes d’hyperattachement en présence de cette personne : il la suit sans arrêt, est toujours dans la même pièce qu’elle et ne s’éloigne pas même lors d’une promenade sans laisse.
Anxiété ou frustration mal gérée ?
Parfois, il arrive qu’un chien destructeur, malpropre ou aboyeur en l’absence de ses propriétaire ne souffre pas d’anxiété mais soit tout simplement « contrarié » par le départ de ces derniers. On reconnaît ces chiens à leur caractère quel que peu tyrannique à la maison au quotidien. Le traitement à appliquer pour mettre fin à ces comportements indésirables est alors différent qu’en cas d’anxiété de séparation. Il consiste à apprendre au chien à mieux gérer sa frustration. On vous explique comment faire dans notre article complet sur la question !
Pour mettre fin aux comportements indésirables liées à une anxiété de séparation chez votre chien et pour le soulager, nous vous donnons quelques pistes d’action dans la suite de cet article.
Préparez votre chien à vos absences, le plus tôt possible
La solitude, c’est comme tout, ça s’apprend ! Habituez votre chien le plus tôt possible à rester loin de vous alors que vous êtes à la maison puis à rester seul dans l’habitation. Commencez par l’isoler quelques secondes dans une pièce de votre domicile puis augmentez très progressivement ce temps d’isolement. Ensuite, sortez quelques minutes de votre domicile. Renouvelez l’opération en vous absentant de plus en plus longuement jusqu’à ce qu’il puisse rester seul plusieurs heures d’affilée sans angoisser. Banalisez vos départs et vos retours autant que possible, en n’accordant de l’attention à votre animal que lorsqu’il se montre calme et apaisé.
Proposer au chien une activité passionnante comme un jouet à mâcher ou un jouet distributeur de nourriture peut faciliter les choses en détournant son attention de votre départ. De même, veillez à bien promener votre chien avant de le laisser seul. Cela lui permettra non seulement de faire ses besoins mais aussi et surtout de le dépenser physiquement et mentalement. En votre absence, votre chien n’aura plus qu’une envie : dormir pour récupérer de cette belle promenade fatigante !
Apprenez-lui à de détacher
Si votre chien est déjà adulte mais qu’il n’a jamais appris à rester seul, la méthode à appliquer est la même que lors de l’apprentissage de la solitude. Il lui faudra simplement plus de temps pour s’y habituer. Faites preuve de patience, de bienveillance et de compréhension.
En parallèle, il conviendra de repousser doucement le chien et sans brutalité lorsqu’il viendra se coucher contre la personne auquel il est trop attaché, en l’envoyant plutôt se reposer dans son panier. Se faisant, on agit un peu comme la chienne qui repousse son chiot pour lui apprendre à devenir plus autonome.
Quand il est demandeur de caresse, il faudra systématiquement le faire attendre quelques secondes et ne pas répondre immédiatement à ses sollicitations. En revanche, on pourra l’appeler pour un câlin, une caresse ou une séance de jeu dès que l’animal sera occupé à autre chose. Cela permet de conserver un attachement suffisant et essentiel à la relation entre le chien et ses propriétaires, tout restant à l’initiative des contacts.
Misez sur les phéromones apaisantes
Quand l’anxiété est à l’origine d’un hyperattachement, il peut être très utile de faire appel à des phéromones apaisantes et/ou des fleurs de Bach. Ces coups de pouces naturels permettront d’apaiser l’anxiété de votre chien et de le rendre plus réceptif à la thérapie comportementale. Si les méthodes naturelles ne semblent pas suffisantes, votre vétérinaire pourra prescrire des anxiolytiques à votre animal, également pour appuyer les effets de la thérapie de détachement.
Par ailleurs, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire comportementaliste pour adapter au mieux la thérapie comportementale au cas particulier de votre chien.
L’erreur à éviter : réprimander votre chien
A votre retour à la maison, si vous vous constatez que votre chien à « une bêtise », cela ne sert à rien de le punir et de le réprimander. Non seulement, votre chien ne comprendrait pas pourquoi mais en plus, cela ne ferait que renforcer son anxiété. Comprenez bien que ces comportements ne sont pas volontaires chez votre chien et ne sont que les manifestations émotionnelles de son mal-être.