Le Japon est ce qu'on appelle un vieux pays et sa culture est par conséquent riche et variée. On pense aux sushis, aux sumos, aux mangas... Et bien sûr aux magnifiques races de chiens japonais que nous allons découvrir.
Les races de petite taille
Epagneul japonais
Nommé également «Chin», l'Epagneul japonais est un petit chien de 25 cm en moyenne, au poil soyeux, droit et long. C'est un chien blanc dont la tête est tachée de noir ou de fauve. Sa queue est portée en panache au-dessus de son dos.
Descendant probablement de la lignée des chiens du Tibet, il fut offert en 732 à l'Empereur du Japon. En France, ce fut le petit chouchou de la reine Marie-Antoinette. Il apparaît également sur un des tableaux du célèbre peintre impressionniste Manet.
Ce chien est un formidable compagnon pour son caractère sociable et doux. Il n'en reste pas moins vif. Son maître peut l'emporter partout avec lui du moment que l'animal a droit à ses promenades quotidiennes.
Shiba inu
De petite taille (35 à 41 cm), le Shiba inu est l'une des races les plus anciennes de chiens originaires du Japon. On dit qu'il accompagnait déjà les premiers humains qui s'installèrent au Japon vers 7000 ans avant JC. Il était utile à ses maîtres pour la chasse dans la broussaille, qui veut dire «shiba» en japonais. De plus, la couleur de sa robe couleur sésame est similaire à celle des feuilles en automne. Mais le standard admet d'autres couleurs et nuances telles que le rouge, noir et feu, sésame noir et sésame rouge. Son poil est dur et fourni tandis que son sous-poil est doux, la queue enroulée sur le dos.
Le Shiba inu peut vivre en appartement à condition d'être promené quotidiennement. Il est vif et enjoué, rempli d'affection pour sa famille humaine.
Spitz japonais
Du nom d'origine «Nihon Supitsu», ce chien japonais de petite taille (30 à 38 cm) est relativement récent dans l'histoire canine puisqu'il existe seulement depuis le début du 20ème siècle. Malgré la jeunesse de la race, les archives la concernant sont inexistantes (les ravages de la seconde guerre mondiale...). Cependant, beaucoup d'éleveurs s'accordent à dire que le Spitz allemand serait son ancêtre.
La robe du Spitz japonais est pour le moins abondante d'un blanc pur. Ses oreilles triangulaires sont dressées et sa queue en panache est portée sur le dos. C'est un chien rusé et vif très affectueux.
Il a besoin d'une bonne éducation dès le plus jeune âge. Il aime beaucoup jouer et se montre un compétiteur redoutable à l'agility. La vie en appartement ne pose aucun problème à condition qu'il soit bien dépensé.
Terrier japonais
Le Terrier japonais est issu du croisement de plusieurs Terriers dont le Fox Terrier à poil lisse, et de races canines japonaises.
Son poil est ras, dense et brillant. La couleur de sa robe peut être variée, composée de 2 ou 3 couleurs différentes.
Ce petit chien est d'une nature enjouée. Affectueux avec sa famille humaine, il est toujours partant pour jouer ou participer aux activités familiales. Si la vie en appartement lui convient, sa vivacité et son énergie débordante imposent de le sortir plusieurs fois par jour au moins dans un grand parc pour qu'il puisse se défouler.
Les races de taille moyenne
Shikoku inu
Les européens l'appellent «chien de Kochi» en rapport avec la région montagneuse d'où cette race tient ses origines au Japon. Elle fut même déclarée «Monument naturel» en 1937.
Utilisé à l'époque pour la chasse au sanglier, le Shikoku inu est un chien d'une grande endurance, habitué à l'époque à parcourir de grands espaces dans des conditions difficiles.
De taille moyenne (46 à 52 cm) et bien proportionné, sa tête ressemble beaucoup à celle du loup. La couleur de sa robe est toujours à dominante sésame, avec du noir, du blanc ou encore du rouge. Son pelage est rude et droit, son sous-poil est doux et dense.
Le Shikoku s'épanouit lorsqu'il vit au contact de la nature et qu'il peut courir sur un grand territoire. La vie à la campagne est donc une nécessité pour l'animal.
Hokkaido Inu
Cette race canine de taille moyenne (45 à 51 cm) figure parmi les plus anciennes. Issu de l'île japonaise d'Hokkaïdo dont il porte le nom, ses origines sont étroitement liées avec celles du peuple nomade Aïnou. Utilisés aussi bien pour chasser que pour protéger, les ancêtres de l'Hokkaido migrèrent vers le nord de l'archipel japonais où le climat y est plus rude l'hiver et les bêtes sauvages plus combatives, telles le cerf et l'ours. C'est ainsi que la race est physiquement telle qu'on la connaît aujourd'hui : bien proportionnée aux muscles toniques et à l'ossature solide, avec un poil rude et droit et un sous-poil doux et dense, tandis que l'épaisse queue est enroulée ou recourbée en forme de faucille sur le dos.
Voici un chien à ne pas mettre entre toutes les mains. Même s'il n'est pas agressif envers les humains, le Hokkaido Inu a besoin d'être éduqué de façon cohérente par quelqu'un qui connait les spécificités de la race.
Ryukyu inu
Le Ryukyu appartient à une race canine japonaise également très ancienne dont les origines sont assez méconnues. Ce chien était un excellent chasseur de sangliers.
Certains chiens possèdent un ergot à l'arrière de leurs pattes. Certaines hypothèses quant à l'origine de cette transformation génétique naturelle évoquent le besoin de grimper aux arbres à cause des tsunamis ou simplement pour aider à freiner rapidement une course.
Le Ryukyu est un chien en voie de disparition puisqu'on dénombre 400 spécimens seulement en 2015. Le gouvernement l'a donc classé comme espèce protégée pour que la race ne s'éteigne pas. Il n'existe pas de standard officiel mais on sait que les couleurs de sa robe sont variées, et notamment bringée avec du noir, rouge ou blanc.
Kai Ken
Appelé également «Tora inu» (qui veut dire «chien tigre» en japonais) pour sa belle robe bringée, ce chien a des origines méconnues comme beaucoup d'autres races japonaises. Toujours est-il qu'il porte le nom du district du Kai au Japon.
Lorsqu'il fut domestiqué au Moyen-Age, il était fort utile pour la chasse au sanglier et au cerf. Récemment on a dénombré 700 spécimens de cette race, qui s'agrandit chaque année aux Etats-Unis notamment et également en France avec l'apparition récente d'un élevage officiel.
De taille moyenne (45 à 56 cm), le Kai Ken est robuste et musclé. Indépendant et peu démonstratif, il fait tout de même preuve d'un grand attachement pour son maître.
Il apprécie les grandes sorties en plein air avec d'autres chiens et s'avère être un grand sportif endurant.
Kishu Ken
Le Kishu Ken appartient aussi à une race canine très ancienne fixée dans les régions montagneuses de Kishu, déclarée «monument naturel» en 1934.
Faisant preuve d'une endurance exceptionnelle, c'est un chien qui a besoin quotidiennement de grands espaces pour s'épanouir. Il est naturellement doté de nombreuses qualités : intelligent, vif, fidèle et docile.
Il est souhaitable qu'un tel chien soit adopté par une famille dynamique qui aime faire de grandes balades dans la nature plusieurs fois par semaine.
Sanshu inu
Cette race récente (début 1900) est issue du croisement d'un Chow Chow (race chinoise), d'un Aichi et d'autres Inus japonais. La robe du Sanshu peut revêtir plusieurs couleurs telles que fauve, rouge, gris et pied.
Étant donné qu'il n'existe pas de standard officiel de la race, le pelage lui aussi peut varier. Méconnu en Europe, il a pourtant tout pour plaire en tant qu'animal de compagnie. Doté d'un tempérament affectueux, il est sensible et s'attache fortement à son maître.
Les races de grande taille
Akita inu
Le pelage de ce grand chien de race japonaise (61 à 67 cm) est épais et fourni, rude et droit. Sa queue est enroulée sur le dos. Le nom qu'il porte est celui de la province d'Akita et «inu» signifie «chien» en japonais. On peut considérer que cette race est l'un des emblèmes du Japon puisque le gouvernement lui a conféré le statut de «patrimoine national». En effet, elle fut en voie de disparition pendant la seconde guerre mondiale car les japonais utilisaient les peaux de chiens pour confectionner des uniformes à leurs soldats.
L'Akita Inu est un chien intelligent. Il est préférable qu'il soit adopté par un maître expérimenté qui sera mettre en place des exercices éducatifs. C'est un chien dynamique avec des besoins de dépense importants.
Tosa inu
De 55 à 80 cm de hauteur, le Tosa Inu était réputé malheureusement pour de mauvaises raisons. Au 19ème siècle, on l'utilisait pour les combats de chiens. Il fut le croisement de plusieurs races telles que le Bulldog anglais, le Mastiff, le Braque allemand, le Dogue allemand, et plusieurs autres plus tard.
Il va sans dire qu'une éducation est plus que nécessaire pour ce chien puissant. C'est pourquoi il est préférable qu'il soit le compagnon d'un maître expérimenté, ferme et plutôt sportif. Grands espaces et exercices quotidiens sont indispensables pour préserver son équilibre physique et mental.