Eh oui : n’étant pas encore officiellement reconnu par la FCI en France, le Pomsky n’est pas encore considéré comme un chien de pure race et, à ce titre, ne peut pas être inscrit au LOF que de nombreux acquéreurs prennent comme un gage de garantie. S’il est vrai que le LOF atteste que le chien est bien conforme aux caractéristiques énoncées dans le standard de sa race, cela ne signifie pas pour autant que tous les éleveurs qui élèvent des chiens « non LOF » ne font pas un travail de qualité. Pour les Pomskies, il existe ainsi des éleveurs sérieux comme des éleveurs beaucoup moins scrupuleux. Mais comment les différencier ? Voici quelques éléments de réponse pour vous y aider…
Un éleveur qui ne s’intéresse pas qu’au physique de ses chiens
Avoir un beau chien, c’est bien mais avoir un beau chien qui est aussi en bonne santé et qui est « bien dans sa tête », c’est encore mieux.
Ainsi, un « bon éleveur » ne sélectionne pas ses chiens reproducteurs que sur des critères de beauté. Ne vous laissez donc pas éblouir par les différents « prix de beauté » que les reproducteurs ont reçu mais creusez un peu plus sur ses méthodes de sélection. Favorisez les éleveurs qui s’intéressent de très près à la génétique de leurs chiens. Selon leur disponibilité pour une race donnée, le bon éleveur peut pratiquer des tests ADN qui l’aideront à savoir quels mariages pourront être réalisés afin de limiter au maximum l’expression de tares génétiques et/ou la transmission de maladies héréditaires. Quand les tests ADN ne sont pas disponibles un suivi régulier de la santé des reproducteurs doit être réalisé, compte tenu des risques de santé connus et fréquemment rencontrés pour la race. Le « bon éleveur » doit pouvoir vous en parler et vous montrer les résultats de tous ces tests de santé.
Mais, le « bon éleveur » sélectionne également ses reproducteurs en se basant aussi sur leur comportement. Certains tempéraments se transmettraient ainsi des parents aux chiots. Est-ce que cela se fait sur des bases génétiques ou par apprentissage de la mère au chiot ? On ne le sait pas précisément mais, dans un cas comme dans l’autre, il est toujours préférable de sélectionner des reproducteurs au tempérament équilibré pour mettre toutes les chances de son côté !
Des éleveurs signataires de l’EPC
Le Pomsky, bien qu’il ne soit pas encore considéré comme une race officielle par la FCI, possède tout de même un club de race : l’European Pomsky Club. Ce club, fondé en juin 2018 par deux couples d’éleveurs belges, s’est notamment donné pour mission de faire normaliser le standard du Pomsky, de tenir le livre des origines des Pomskies et de mentorer les éleveurs novices qui souhaitent se lancer dans l’élevage de cette nouvelle race. Les éleveurs signataires de l’EPC se doivent également de respecter le code de déontologie propre à l’élevage de Pomsky. Son but est de fournir aux éleveurs une série de normes et d’exigences obligatoires quant à l’entretien approprié, à l’élevage, à la vente et à la sauvegarde générale du Pomsky. Parmi les obligations imposées aux éleveurs signataires de l’EPC figurent l’obligation de pratiquer un test ADN Embark à tous les chiens reproducteurs. Pour l’acheteur, choisir un éleveur signataire de l’EPC peut donc constituer un gage de confiance !
Un éleveur qui prépare ses chiots à une vie d’adulte équilibré
Un « bon éleveur », est aussi un professionnel qui, en plus de bien sélectionner les chiens reproducteurs pour s'assurer des portées de qualité, initie la socialisation des chiots pour leur éviter de développer des troubles du développement et/ou du comportement qui risqueraient de mettre à mal leur bien-être (et celui de leurs futurs maîtres), une fois devenus adultes. L’éleveur doit pouvoir vous expliquer comment il prépare ses chiots à une vie de chien adulte équilibré.
Cherchez alors à savoir par quels moyens il assure leur socialisation : fait-il manipuler les chiots par de nombreuses personnes différentes (hommes et femmes adultes, enfants…) ? Met-il en contact les portées avec des congénères adultes équilibrés et d’autres espèces animales (chat, oiseau, animaux de ferme…) ? Soumet-il les chiots à des bruits variés de la vie courante : radio, télévision, bruits de téléphone et d’aspirateur … ? Propose-t-il à ses chiots un environnement riche en stimuli sonores, visuels, tactiles ? Si la réponse à toutes ces questions est « non », c’est plutôt mauvais signe.
Un éleveur transparent
Choisir « un bon éleveur » pour le chien que vous projetez d’adopter passe idéalement par une visite de l’élevage et par des échanges avec le professionnel au cours desquels il ne faudra pas hésiter à lui poser des questions. Lors de la visite de l’élevage, assurez-vous notamment de la propreté des lieux et de l’espace et du confort réservé aux chiens.
Mais, certains éleveurs de races « à la mode » dont le Pomsky fait partie croulent littéralement sous les demandes de visites tous les jours. Il leur est donc matériellement impossible d’y répondre toujours favorablement.
Cela dit, même si la visite de l’élevage n’est pas toujours possible, le bon éleveur doit néanmoins se montrer disponible pour échanger et pour répondre à toutes vos questions. Il doit pouvoir vous parler des parents du chiot que vous envisagez d’adopter et de vous présenter a minima des photos.
Un bon éleveur se reconnaît généralement au fait qu’il peut vous parler de ses chiens avec passion pendant des heures sans se lasser et au fait qu’il vous questionne à son tour sur votre motivation à adopter l’un de ses chiens ou sur l’adéquation de votre mode de vie avec les spécificités de la race qu’il élève.
Enfin, il peut vous mettre en contact avec des familles ayant déjà adopté un chien issu de l’élevage afin qu’elles partagent leur expérience avec vous.
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Remerciements et crédit photo : La Ferme Echo Nature, La Sauve-Majeure (33)
