Les maladies cardiaques du Boxer
La communication interauriculaire
La communication interauriculaire, ou communication interatriale, est une malformation congénitale caractérise par un défaut de fermeture de la paroi qui sépare normalement l’atrium droit de l’atrium gauche du cœur après la naissance. Si la maladie peut n’engendrer aucun symptômes chez le chien, elle peut aussi être à l’origine d’une intolérance à l’effort, de difficultés respiratoires et de toux, de syncopes et de cyanose en cas d’orifices plus importants. Un traitement chirurgical est possible mais il n’est pas envisageable dans tous les cas.
La cardiomyopathie arythmogène
La cardiomyopathie arythmogène est une maladie dégénérative du muscle cardiaque dans laquelle les cellules musculaires cardiaques sont progressivement remplacées par du tissu non-fonctionnel. Les chiens atteints souffrent de syncopes ou d’épisodes d’arythmie cardiaque, souvent associées à un exercice physique, un stress ou une excitation. Ces signes se présentent généralement chez les chiens aux alentours de leurs 8 ans. Un risque de mort subite existe chez les chiens atteints. Des traitements symptomatiques et hygiéniques permettent d’améliorer la qualité de vie de l’animal.
La sténose aortique
La sténose aortique est un trouble cardiaque congénital caractérisé par un rétrécissement de la voie d’éjection du ventricule cardiaque gauche. La maladie ne peut entraîner que des signes minimes comme des signes plus graves chez les animaux sévèrement atteints. Ces signes consistent alors en des collapsus, une faiblesse générale et un risque de mort soudaine. Des traitements existent mais ils ne sont pas curatifs.
La sténose pulmonaire
La sténose pulmonaire consiste en un rétrécissement de voie d'éjection pulmonaire. Pouvant être asymptomatique, la maladie peut aussi provoquer des syncopes et une insuffisance cardiaque droit congestive. Des traitements médicaux et chirurgicaux peuvent être envisagés.
La cardiomyopathie dilatée
La cardiomyopathie dilatée se définit comme une dilatation du cœur qui occasionne une réduction de la force d’éjection cardiaque et une insuffisance cardiaque. Chez le Boxer, le pronostic est assez sombre car la maladie entraîne fréquemment une mort subite par arythmie ventriculaire. Le traitement consiste seulement à améliorer la qualité de vie du chien malade.
La cardiomyopathie hypertrophique
La cardiomyopathie hypertrophique est une hypertrophie, c’est-à-dire un épaississement des parois interventriculaire et ventricule gauche. La maladie provoque une insuffisance cardiaque congestive et des dysrythmies. Les animaux atteints sont de pronostic sombre, avec une moyenne de survie courte. Aucun traitement spécifique n’est disponible à ce jour.
Les malformations congénitales de la valve tricuspidienne
Le Boxer peut être prédisposé à des anomalies structurelles ou fonctionnelles de la valve située entre l’atrium et le ventricule droit du cœur, autrement dit la valve tricuspidienne. Ces anomalies sont alors présentes dès la naissance et peuvent occasionner une insuffisance cardiaque. Des traitements chirurgicaux existent mais ils sont encore expérimentaux.
La tachycardie paroxystique supraventriculaire
La tachycardie paroxystique supraventriculaire est un trouble du rythme cardiaque à l’origine de syncopes et d’intolérance à l’effort chez un chien de 1 à 3 ans. Le traitement est médical.
Les maladies de la peau du Boxer
La folliculite-furonculose du menton
Également connu sous le nom d’acné canine, la folliculite-furonculose du menton est une inflammation chronique du menton et des lèvres qui touche les jeunes chiens et qui se complique souvent d’infections bactériennes secondaires. Le traitement consiste en des soins locaux et des antibiotiques par voie générale.
L’atopie
L’atopie consiste en des réactions allergiques à divers allergènes environnementaux. L’affection se traduit par des démangeaisons et une rougeur de la peau. Si elle ne se guérit pas, ses symptômes peuvent être atténués par divers traitements médicaux.
La dysplasie folliculaire canine
La dysplasie folliculaire canine est une maladie de peau liée à une anomalie de la structure du follicule pileux. Elle est à l’origine d’une perte de poil (alopécie) au niveau des flancs et du dos qui débute entre les 2 et 4 ans du chien. Aucun traitement curatif n’est disponible mais la maladie n’affecte en rien la survie du chien.
L’alopécie saisonnière des flancs
L’alopécie saisonnière des flancs est une perte de poils symétrique et localisée au niveau des flancs qui revient de manière saisonnière (généralement en automne ou au printemps). Aucun traitement curatif n’existe mais les poils peuvent repousser de façon spontanée quelques mois après leur chute.
Le syndrome de Elhers Danlos
Le syndrome de Elhers Danlos est également connu sous le nom d’asthénie cutanée. Il s’agit d’un groupe de maladie qui se caractérise par une peau mince et fragile, hypersensible qui se déchire facilement. Aucun traitement spécifique n’existe et la maladie a tendance à s’aggraver avec l’âge.
La dermatite solaire
La dermatite solaire est une dermatose causée par les rayons du soleil. Ces derniers sont à l’origine de coups de soleil et de lésions sur le nez et le tronc des animaux au pelage clair. Si l’exposition au soleil est fréquente, les lésions peuvent avoir tendance à se cancériser. Aucun traitement spécifique n’existe mais il faut veiller à ne pas exposer les chiens prédisposés aux rayons du soleil aux heures les plus chaudes de la journée.
La folliculite des chiens à poils courts
La folliculite des chiens à poils courts est une maladie de peau qui se caractérise par une inflammation bactérienne des follicules pileux. Les chiens qui en sont atteints développent diverses papules et pustules sur la peau, des perte de poil localisées ainsi qu’un aspect mité du pelage. Des traitements existent mais il est possible que le poil ne repousse pas chez certains animaux si l’infection a touché le bulbe pileux.
La furonculose interdigitée
La furonculose interdigitée consiste en une rupture du follicule pileux qui est à l’origine d’une surinfection au niveau de l’espace situé entre les doigts de l’animal, le plus souvent au niveau des pattes avant. Divers traitements sont disponibles. Les mesures hygiéniques consistent à faire maigrir l’animal s’il est en surpoids car l’affection peut être favorisée par une charge trop importante sur les pattes.
Les kystes folliculaires
Les kystes folliculaires sont des cavités remplies de liquides formant des tuméfactions dans le derme ou dans la région sous-cutanée. Le plus souvent, ils sont localisés au niveau de la tête et du cou. Il est possible de les retirer chirurgical sauf s’ils ne gênent pas l’animal.
Le granulome et pyogranulome stériles idiopathiques
Le syndrome pyogranulome est une dermatose qui se caractérise par la présence de papules, de plaques et de nodules situés sur la tête, les pavillons auriculaires et les pattes de l’animal. Des traitements médicaux et chirurgicaux sont disponibles.
Les troubles immunitaires du Boxer
Le lupus erythémateux systémique
Le lupus erythémateux systémique est une maladie auto-immune qui a des répercussions cutanées et générales. Le traitement consiste principalement en l’administration d’un traitement immunosuppresseur.
La leishmaniose
Les Boxer ont un système immunitaire inefficace pour lutter contre la leishmaniose, une maladie parasitaire due à un protozoaire inoculé au chien par la piqûre d’un phlébotome infecté.
Les maladies endocriniennes du Boxer
L’hypothyroïdie
L’hypothyroïdie est une maladie endocrinienne susceptible d’affecter le Boxer. Elle consiste en une diminution de la sécrétion en hormone thyroïdienne secondaire à une malformation de la glande thyroïde ou d’une destruction de cette dernière. L’hypothyroïdie entraîne à un ralentissement global du métabolisme du chien qui se manifestent par des symptômes très variés. Un traitement hormonal substitutif à vie s’impose chez les animaux hypothyroïdiens.
Le syndrome de Cushing
Le syndrome de Cushing, ou hypercorticisme, est une hypersécrétion de cortisol par le cortex des glandes surrénales. La maladie entraîne un ensemble de symptômes et de perturbations biologiques dont une polyuro-polydipsie (le chien boit et urine beaucoup), une augmentation de l’appétit, une distension de l’abdomen et des troubles cutanés. Le traitement dépend de la cause du syndrome de Cushing.
Les maladies digestives du Boxer
La sténose pylorique
Lors de sténose pylorique, il existe une hypertrophie du muscle pylorique (muscle entre l’estomac et l’intestin) qui gène la vidange gastrique en fermant l’orifice pylorique. Les animaux qui en sont atteints présentent des vomissements chroniques d’aliments non digérés ou partiellement digérés. Le traitement fait appel à une intervention chirurgicale qui, en général, donne de bons résultats.
La colite histiocytaire
La colite histiocytaire est une maladie inflammatoires chronique du côlon qui entraîne des diarrhées chroniques hémorragiques. La maladie est provoquée par une souche bactérienne d’E.coli auquel le Boxer serait davantage sensible. Le traitement fait appel à des antibiotiques.
La pancréatite
La pancréatite est une inflammation du pancréas qui se traduit par divers troubles digestifs. Le boxer pourrait y être prédisposé racialement. Des traitements médicaux sont disponibles.
Les maladies musculo-squelettiques du Boxer
L’ostéopathie hypertrophiante pneumique
Aussi appelé syndrome de cadiot-Ball, l’ostéopathie hypertrophiante pneumique est une maladie des os localisée aux phalanges et aux extrémités des os longs. La maladie se manifeste par une boiterie et un gonflement chaud et douloureux de l’extrémité des membre. Elle est toujours secondaire à une affection thoracique qui peut être à l’origine de troubles respiratoires. Le traitement est médical mais le pronostic est souvent assez sombre.
La polymyosite
La polymyosite est une inflammation musculaire d’origine auto-immune. Elle peut faire suite à une myosite des muscles masticateurs. La maladie entraîne des douleurs musculaires, des troubles de la démarche, de la respiration et de la déglutition. Le traitement repose le plus souvent sur l’administration de médicaments immunosuppresseurs.
Le prognathisme
Le prognathisme est une malocclusion dentaire qui, chez le Boxer, repose sur un allongement de la mâchoire inférieure. Au-delà du préjudice esthétique, le prognathisme peut être à l’origine de difficultés respiratoires et de difficultés à s’alimenter correctement s’il est trop prononcé.
La spondylarthrose déformante
La spondylarthrose déformante est également connue sous le nom de spondylite ankylosante. Il s’agit d’une maladie dégénérative dans laquelle des excroissances osseuses viennent se former sur les extrémités des vertèbres. L’affection entraîne des douleur lors de la flexion de la colonne vertébrale et une raideur de la démarche chez les animaux âgés. Le traitement est médical et uniquement symptomatique.
L’agénésie du radius
L’agénésie du radius est une anomalie présente dès la naissance, consistant en l’absence ou à la déformation du radius, l’un des os constitutif de l’avant-bras. La patte avant de l’animal atteint se retrouve alors raccourcie ou déformée, ce qui entraîne une boiterie. Un traitement chirurgical est possible.
La dysplasie temporo-mandibulaire
La dysplasie temporo-mandibulaire est une anomalie congénitale du développement de l’articulation de la mâchoire. Elle est à l’origine de douleurs à l’ouverture de la gueule, de bâillements à répétition, de bruxisme (grincement des dents) et d’un blocage de la gueule en position ouverte. Une intervention chirurgicale peut être envisagée en cas de luxation à répétition.
Les maladies neurologiques du Boxer
L’axonopathie évolutive
L’axonopathie évolutive du Boxer est une neuropathie sensorielle qui est à l’origine d’une ataxie progressive (troubles locomoteurs et de la démarche) et des troubles de la proprioception chez un chiot. Aucun traitement spécifique n’existe mais il arrive que la maladie se stabilise aux alentours des 12 à 18 mois de l’animal.
La surdité congénitale
La surdité congénitale est liée à un développement incomplet de structures de l’oreille interne. Elle ne soigne pas mais les chiens, en général, s’adaptent bien à leur handicap surtout lorsqu’ils sont placés dans un environnement adapté par leur propriétaire.
La dystrophie neuro-axonale
La dystrophie neuro-axonale consiste en l’accumulation de substances au sein des neurones, et en particulier dans le cervelet, ce qui provoque leur atrophie. Les symptômes peuvent consister en une ataxie, des tremblements et une hypermétrie (trouble des mouvements). Aucun traitement spécifique n’est disponible et la maladie évolue rapidement ce qui rend le pronostic assez sombre.
Les sphingomyélinoses
Les sphingomyélinoses sont des maladies de surcharge des lysosomes qui entraînent une accumulation de sphingomyéline et de cholestérol dans le système nerveux et les organes. Les conséquences sont l’apparition de signes neurologiques. Aucun traitement n’existe pour ce type d’atteinte et les animaux touchés doivent généralement être euthanasiés.
Les tremblements idiopathiques de la tête
Cette affection consiste, comme son appellation l’indique, en des tremblements de la tête du chien qui apparaissent par épisodes dont les durées sont très variables. Aucun traitement n’est véritablement efficace mais la maladie ne met pas en jeu le pronostic vital de l’animal. Sa qualité de vie peut néanmoins s’en trouver affectée.
La myélopathie dégénérative ascendante
La myélopathie dégénérative ascendante consiste en une dégénérescence des axones de la moelle épinière. Elle se manifeste par une ataxie, une parésie (paralysie légère) qui évolue vers une paralysie complète. Les signes de la maladie se manifeste chez les chiens plutôt âgés, vers l’âge de 9 ans. Aucun traitement ne permet la guérison de cette affection.
Les maladies des yeux du Boxer
Le Boxer peut être prédisposé racialement à plusieurs affections oculaires parmi :
- Les cils ectopiques et le distichiasis. Il s’agit de cils mal implantés qui viennent frotter la cornée et provoquer des irritations oculaires. Ces affections se résolvent très bien au moyen d’un traitement d’électrocauthérisation, de cryothérapie ou par une intervention chirurgicale.
- La dystrophie de l’endothélium cornéen qui nécessite la pratique d’une greffe de cornée.
Les maladies rénales et urinaires du Boxer
La cystinurie et les urolithiases à cystine
La cystinurie est la conséquence d’une anomalie héréditaire du transport de la cystine (un acide aminé) dans les tubules rénaux. Elle prédispose à la formation de calculs de cystine, notamment lorsque l’urine est acide. Des traitements médicaux existent pour dissoudre les calculs et peuvent être suivis d’une exérèse chirurgicale en cas d’inefficacité. L’alimentation du chien devra également être adaptée.
La dysplasie rénale
La dysplasie rénale se définit comme une anomalie du tissu rénal, ce qui est à l’origine de signes d’insuffisance rénale chronique. Aucun traitement spécifique n’existe mais des traitements médicaux peuvent être mis en place pour ralentir l’évolution de l’insuffisance rénale chronique.
Les troubles respiratoires du Boxer
Comme tous les chiens brachycéphale (au crâne court et au museau écrasé), le Boxer peut souffrir d’un syndrome brachycéphale qui est à l’origine de troubles respiratoires.
Les troubles de la reproduction du Boxer
La cryptorchidie
La cryptorchidie désigne la descente incomplète d’une ou deux testicules dans les bourses à l’âge de 6 mois. Les chiens cryptorchides sont plus à risque de souffrir de torsion testiculaire et de développer un cancer des testicules. Ils peuvent aussi être stériles si les deux testicules sont concernés. Le traitement est la castration chirurgicale.
L’hyperplasie et le prolapsus du vagin
L’hyperplasie vaginale se produit en cas de réponse excessive de la muqueuse vaginale aux œstrogènes lors des chaleurs de la chienne. Le vagin se gonfle alors jusqu’à parfois sortir au travers des lèvres vulvaires. Cette protrusion du vagin peut être à l’origine d’une nécrose et peut gêner la chienne pour uriner. Elle peut aussi rendre la saillie difficile. Des traitements chirurgicaux peuvent être envisagés.
Les tumeurs et les cancers du Boxer
Le Boxer est connu pour développer diverses tumeurs cancéreuses ou bénignes de façon plus fréquente que chez d’autres races.
Parmi les tumeurs cancéreuses, on peut notamment citer :
- le mastocytome,
- le mélanocytome,
- le mélanome,
- le plasmoctytome,
- l’hémangiosarcome,
- les tumeurs cérébrales primitives,
- le carcinome pulmonaire,
- les tumeurs de la glande thyroïde,
- les tumeurs testiculaires,
- les tumeurs mammaires,
- le lymphome cutané épithéliotrope,
- les tumeurs des os,
- etc.
Parmi les tumeurs bénignes, le boxer est plus souvent susceptible de développer un histiocytome cutané ou un fibrome.