La sensibilité MDR1 du Border Collie
La sensibilité MDR1 est une sensibilité du Border Collie à certains médicaments et, en particulier, à plusieurs antiparasitaires, anti-diarrhéiques et anti-cancéreux. Cette sensibilité est le résultat de la mutation sur le gène MDR1 (MultiDrug Resistance) qui se manifeste par le fonctionnement anormal d’une protéine de transport présente dans la barrière hémato-encéphalique. Elle provoque une neurotoxicité liée à la prise des médicaments auxquels le chien est sensible qui se manifeste par des vomissements, des tremblements, des difficultés locomotrices, l’apparition d’une cécité, de convulsions voire d’un coma qui peut mener à la mort de l’animal.
La dysplasie de la hanche
La dysplasie de la hanche est une hyperlaxité de l’articulation entre le bassin et le fémur qui provoque une usure prématurée de la tête du fémur et des troubles de la démarche. L’affection, qui est héréditaire mais qui n’a pas que des causes d’apparition génétiques, peut être dépistée par un examen dès l’âge d’un an. Elle nécessite un suivi régulier chez le vétérinaire et se traite, selon les cas, médicalement ou chirurgicalement.
Les affections neurologiques du Border Collie
La surdité
Le Border Collie est prédisposé à deux type de surdité : la surdité neurosensorielle congénitale associée à la pigmentation et la surdité neurosensorielle d’apparition tardive.
La surdité neurosensorielle congénitale associée à la pigmentation est aussi parfois appelée surdité neurosensorielle congénitale cochléosacculaire. Touchant une ou deux oreilles à partir de 3 à 4 semaines d’âge, cette surdité est due à un dysfonctionnement et à la dégénérescence des structures nerveuses au sein de l'oreille interne. Si l’on dit que cette surdité est associée à la pigmentation, c’est parce que la dégradation de ces structures est généralement associée à l’absence de cellules pigmentaires fonctionnelles à ce niveau. Elle touche surtout les chiens porteurs de l’allèle dominant Merle et les chiens homozygotes pour cet allèle dits « double merle » chez qui elle peut être associée à divers troubles ophtalmiques (microphtalmie, cécité, anomalies de l’iris).
La surdité neurosensorielle d’apparition tardive se manifeste, comme son appellation le laisse deviner, plus tard dans la vie du chien, en général après ses 5 ans. Elle peut toucher une seule ou les deux oreilles. Elle serait liée à la transmission de mutations portées par d’autres gènes que la surdité congénitale.
L’épilepsie essentielle
L’épilepsie essentielle est une atteinte du système nerveux central qui se manifeste par la survenue de crises convulsives généralisées ou partielles et récidivantes. L’affection ne se guérit pas mais l’intensité et la fréquence des crises peuvent être contrôlées par un traitement médicamenteux que le chien devra prendre à vie.
La dégénérescence cérébelleuse
La dégénérescence cérébelleuse est une dégradation progressive des cellules du système nerveux central, liée à une anomalie de structure de ces cellules. Cette affection rare peut se déclarer dans les 2 à 3 semaines de vie du chiot comme plus tard chez l’adulte. Chez le Border Collie, c’est la forme tardive de la maladie qui semble prédominer. Les symptômes, qui se déclarent généralement entre les 7 et les 13 ans du chien, consistent principalement en une ataxie (difficultés dans la coordination des mouvements des pattes et de la tête), des chute et des troubles de l’exécution des mouvements volontaires. Aucun traitement n’existe.
La dystrophie neuro-axonale
La dystrophie neuro-axonale est une maladie neurologique causée par l'accumulation de substances diverses au sein des neurones, au niveau du cervelet. Les signes cliniques apparaissent chez le jeune animal avant ses 1 ans et consistent en des troubles neurologiques en lien avec l’atteinte du cervelet : troubles de l'équilibre et de la démarche, chutes, tremblements de la tête etc. Il n’existe pas de traitement et les symptômes s’aggravent assez rapidement.
La neuropathie sensitive du Border Collie
La neuropathie sensitive est une maladie neurologique rare pour laquelle il n’existe pas de traitement et qui s’aggrave avec le temps. Elle apparaît chez les jeunes chiens entre leurs 2 à 7 mois et se manifeste notamment par l’apparition de lésions d’automutilation dues à l’absence de sensibilité douloureuse, et une ataxie progressive plus marquée au niveau des pattes arrière. Les animaux qui en sont atteints doivent généralement être euthanasiés dans les 18 mois qui suivent le diagnostic de la maladie qui dégrade très rapidement leur confort de vie.
Les céroïdes lipofuscinoses neuronales
Les céroïdes lipofuscinoses sont un groupe de maladies de stockage lysosomales. Elles sont causées par l'accumulation de substances dans les neurones du cerveau et provoquent une ataxie, des tremblements, des crises convulsives, des troubles du comportement et une cécité. Le plus souvent, les symptômes de la maladie apparaissent avant l’âge d’un an bien que des formes plus tardives de la maladies ont été décrites. La maladie est évolutive : elle s’aggrave avec le temps et ne connaît pas de traitement à l’heure actuelle.
Le syndrome de séquestration des neutrophiles
Chez les chiens affectés par le syndrome de séquestration des neutrophiles, les neutrophiles (cellules sanguines appartenant à la lignée blanche) sont produits par la moelle osseuse, mais n'ont pas la capacité d'atteindre la circulation sanguine. Par conséquent, les chiots affectés possèdent un système immunitaire faible et ne sont pas capables de combattre efficacement les agents pathogènes. Ils finissent, dans la plupart des cas, par mourir d’infections chroniques ou sont euthanasiés.
Les tares oculaires du Border Collie
L’anomalie de l’œil du Colley ou OAC
L’anomalie de l’œil du Colley est une affection héréditaire présente à la naissance et résultant d’un développement anormal de l’œil, et plus particulièrement du tissu vascularisé présent sous la rétine. Affectant les deux yeux mais à des degrés potentiellement différents, l’affection entraîne des conséquences variables sur la vision, d’un diminution de l’acuité visuelle à une perte complète de la vision, selon son stade de gravité. Aucun traitement n’existe mais un test ADN de dépistage des reproducteurs existe.
L’atrophie progressive de la rétine ou APR
L’atrophie progressive de la rétine est une affection qui survient après les 2 ans du chien et qui conduit à une cécité entre les 4 et les 9 ans de l’animal. Liée à une mutation sur un gène du chromosome X (chromosome sexuel), l’affection touche plus souvent les mâles. Aucun test ADN n’existe à ce jour pour dépister cette affection. Les éleveurs peuvent faire pratiquer un electrorétinogramme de leur reproducteurs pour écarter les animaux malades de la reproduction. Mais, cet examen n’est pas une garantie absolue car une chienne qui n’exprime pas la maladie tout comme un mâle qui n’est pas encore atteint peut tout à fait transmettre l’affection à sa descendance.
Les multiples défauts oculaires
Aussi appelée l’œil du chien à robe merle, les multiples défauts oculaires sont un ensemble d’anomalies congénitales affectant l’œil du chien. Ils engendrent des troubles de la vision pouvant aller jusqu’à la cécité et sont parfois associés à la surdité.
La malabsorption sélective de la vitamine B12
La malabsorption digestive de la vitamine B12 est affection digestive due à une faible concentration sanguine en vitamine B12 consécutive à une mauvaise absorption de cette vitamine par l’intestin, faute récepteurs appropriés. Les signes cliniques, qui s’expriment à partir de la 6ème semaine de vie du chiot, comprennent un manque d’appétit, un retard de croissance, des troubles digestifs et des signes d’anémie. L’affection se traite par une supplémentation en vitamine B12.
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