Les maladies du Basenji

Les maladies du Basenji
©Edvinas Bruzas | Unsplash

A quelles maladies génétiques le Basenji peut-il être prédisposé ?

Les maladies de peau du Basenji

Le syndrome uvéo-cutané canin

Le syndrome uvéo-cutané canin est l’équivalent canin du syndrome Vogt-Koyanagi-Harada chez l’homme. Il s’agit d’une maladie auto-immune responsable de lésions cutanées et oculaires qui peuvent mener à la cécité du chien. Le traitement repose sur l’administration d’immunosuppresseurs de façon très précoce afin de préserver la fonction visuelle de l’animal.

Les maladies gastro-intestinales du Basenji

L’entéropathie immunoproliférative

L’entéropathie immunoproliférative est une affection spécifique du Basenji qui se révèle généralement avant les 3 ans du chiens. La maladie, qui existe sous plusieurs formes, est responsable de diarrhées chroniques et intermittentes (dont les épisodes sont souvent déclenchés par un stress) et d’une fuite de protéines d’origine digestive. Le traitement repose sur l’administration de médicaments immunomodulateurs, d’antibiotiques et de compléments alimentaires.

Les maladies hématologiques du Basenji

Le déficit en pyruvate kinase

Le déficit en pyruvate kinase est une affection héréditaire due à l’absence de l’enzyme pyruvate kinase et qui entraîne une destruction précoce des globules rouges. Il en résulte une anémie plus ou moins grave selon les individus. Le Basenji semble être atteint d’une forme plus sévère que les autres races de chien. Aucun traitement spécifique n’est actuellement disponible même si un traitement de soutien à base de chélateurs du fer peut être proposé pour augmenter l’espérance de vie des chiens atteints.

Les maladies rénales et urinaires du Basenji

Le syndrome de Fanconi

Il s’agit d’un dysfonctionnement tubulaire rénal qui entraîne des troubles de la réabsorption du glucose, des acides aminés et du phosphate et une concentration sanguine faible de ces différents solutés. Les chiens atteints présentent une polyuro-polydipsie (le chien boit et urine beaucoup) et la maladie peut évoluer vers une insuffisance rénale ou vers des complications neurologiques. Le traitement repose sur l’administration de chlorure de potassium et de bicarbonate de sodium et la mise en place de supplémentations en acides aminés, minéraux et vitamines.

Les urolithiases à cystine

Les urolithiases à cystine ne sont autre que des calculs urinaires de cystine. Leur formation est favorisée par la cystinurie, notamment en pH acide, laquelle est due à une anomalie héréditaire du transport de la cystine dans les tubules rénaux. Le traitement est médical en première intention et consiste à dissoudre les calculs et à l’administration d’une alimentation spécifique.

La glomérulonéphrite à médiation immune

La glomérulonéphrite à médiation immune résulte du dépôt de complexes immuns au niveau des glomérules rénaux, à l’origine de leur inflammation et du développement d’une excrétion de protéines dans les urines. La maladie se traduit par des signes d’insuffisance rénale chronique. Le traitement repose notamment sur l’administration d’un traitement immunosuppresseur.

Les troubles musculo-squelettiques du Basenji

La hernie inguinale

On parle de hernie inguinale lorsque les viscères traversent la paroi abdominale du canal inguinal. Elle se manifeste par la formation d’une masse molle située entre la face interne de la cuisse et l’abdomen. Le traitement est chirurgical.

La hernie ombilicale

La hernie ombilicale est une masse apparaissant près du nombril due à une protrusion des viscères sous la peau. Cette sortie des organes est liée à une absence de fermeture de la paroi abdominale à la naissance. Le traitement est chirurgical si la hernie ne régresse pas spontanément.

L’ostéopétrose

L'ostéopétrose est aussi connue sous le nom de « maladie des os de marbre ». Il s’agit d’un groupe d'anomalies osseuses héréditaires et très rares, caractérisées par une accumulation excessive d’os et de cartilage minéralisé au sein du squelette. Elle se traduit par l’apparition de fractures pathologiques localisées principalement à l’humérus, au fémur ou au tibia, des boiteries et des douleurs à la manipulation des membre chez un chiot âgé de seulement quelques semaines. Aucun traitement spécifique n’est disponible. Seul des traitements symptomatiques peuvent être mis en place.

Les affections oculaires du Basenji

L’atrophie progressive de la rétine

Chez le Basenji, l’atrophie progressive de la rétine est liée à une dégénérescence tardive des photorécepteurs de la rétine. L’affection touche les deux yeux chez le chien adulte, aux alentours de ses 5 ans. Elle se traduit par une perte totale de la vision de jour comme de jour comme de nuit. Aucun traitement n’est disponible.

La persistance des membranes pupillaires

La persistance des membranes pupillaires désigne la persistance de vestiges de l’uvée qui n’ont pas régressé normalement et spontanément au cours des 6 premières semaines de vie du chien. Elle se manifeste soit par la présence de filaments pigmentés dans l’œil partant de la collerette de l’iris ou une opalescence de l’œil si ces filaments relient l’iris à la cornée ou au cristallin. Cette affection est relativement fréquente mais les altérations de la vision sont rares et, selon les cas, un traitement chirurgical peut être envisagé.

Le syndrome uvéo-cutané canin

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Guylaine Vandekerkhove

Ingénieure diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Agronomie et des Industries Alimentaires (ENSAIA) et d'un Master en ingénierie de la santé et nutrition, Guylaine VANDEKERKHOVE est la co-fondatrice de toutoupourlechien.com. Elle utilise désormais ses compétences scientifiques pour écrire des articles sur la santé et la nutrition canine et puise ses sources sur des ouvrages vétérinaires de référence. Passionnée par les chiens depuis toujours, elle a également validé une formation pratique d'éducatrice-comportementaliste canin.