Le priapisme : définition et symptômes
Devant son nom au dieu de la fertilité dans la mythologie grecque, le priapisme est un trouble de la reproduction qui peut affecter les chiens mâles. Il se caractérise par des érections fréquentes et anormalement longues même en l’absence de stimulation sexuelle.
Bien que cette maladie puisse prêter à sourire, elle est à prendre très au sérieux car elle génère de fortes douleurs chez le chien qui le poussent à se lécher compulsivement le pénis. Elle peut s’accompagner d’une dysurie, c’est-à-dire d’une difficulté du chien à évacuer normalement ses urines et d’un gonflement de la vessie lié à cette difficulté. Elle peut enfin se compliquer par une inflammation du pénis et de la muqueuse du prépuce, souvent due aux léchages répétés du chien, voire d’une nécrose totale ou partielle de l’organe.
Le priapisme est à distinguer d’un paraphimosis, qui est une impossibilité pour le chien de rétracter complètement son pénis dans son fourreau après une érection. Le plus fréquemment, ce trouble est dû à la présence de longs poils sur le fourreau qui s’accolent au pénis et qui l’empêchent physiquement de se rétracter.
Quelles sont les causes du priapisme ?
Les causes à l’origine d’un priapisme chez le chien sont nombreuses et variées. Ainsi, le trouble peut trouver sa cause dans :
- un problème d’ordre comportemental,
- une gêne au retour veineux,
- une cystite,
- une stimulation excessive du système nerveux autonome,
- un traumatisme,
- l’administration de médicaments.
Il arrive également qu’aucune cause ne soit identifiée par le vétérinaire et qu’on parle alors de priapisme idiopathique.
Comment se soigne le priapisme du chien ?
Le traitement du priapisme peut être chirurgical ou médical, c’est-à-dire consistant en l’administration d’un traitement médicamenteux.
Le traitement chirurgical peut consister à :
- castrer l’animal. Cependant, la castration chirurgicale du chien ne permet pas à coup sûr de régler le problème,
- inciser voire amputer complètement le pénis de l’animal. L’amputation s’accompagner alors d’une urétérostomie urétrale, une opération qui consiste à aboucher l’urètre pelvien à la peau pour permettre à l’animal d’évacuer ses urines. L’amputation est nécessaire en cas de complication nécrotique du priapisme.