Qu’est-ce que l’alopécie saisonnière des flancs ?
L'alopécie saisonnière du flanc est une affection cutanée dans laquelle les chiens perdent leurs poils au niveau des flancs, de façon saisonnière, généralement en hiver, et sans autre atteinte cutanée.
L'alopécie saisonnière des flancs est également connue sous les noms d’alopécie cyclique des flancs ou bien encore d’alopécie récidivante des flancs.
La perte de poil commence généralement au début de l'âge adulte du chien, à l’âge moyen de 3,8 ans et peut se poursuivre pendant le reste de sa vie.
Quelles sont les causes de l’alopécie saisonnière des flancs ?
Cette affection est encore relativement mal connue et on ne lui a encore identifiée aucune cause avec précision.
Une prédisposition génétique est néanmoins possible car des cas ont été rapportés chez des chiens qui appartenaient à une même famille. Certaines races de chien comme le Boxer, l'Airedale Terrier, le Bulldog anglais, le Bulldog français et le Schnauzer sont également plus souvent touchées.
L’implication de la photopériode (modification de la modification de la longueur des jours selon les saisons) est aussi étudiée compte tenu que l’alopécie survient plus fréquemment en hiver dans l’hémisphère nord, en été dans l’hémisphère sud et beaucoup plus rarement dans tous les pays qui sont proches de l’équateur.
Quels sont les symptômes de l'alopécie saisonnière des flancs ?
Les chiens atteints d’alopécie saisonnière des flancs perdent leurs poils, généralement dans le creux des flancs, juste en avant des membres postérieurs et de façon symétrique (des deux côtés de l'abdomen). L’alopécie se produit dans des zones bien délimitées et prend la forme d’une carte géographique. Il arrive, chez certains chiens, que l’alopécie ne soit pas localisée au niveau des flancs.
En général, la perte de poils se produit en hiver et les poils commencent à repousser spontanément au printemps suivant. On peut observer à la repousse, l’apparition d’un pelage de couleur différente, généralement plus foncé que la couleur d’origine et l’apparition de zébrures sur le pelage.
En dehors de la perte de poils, la peau du chien ne présente aucun signe d’inflammation cutanée. Dans certains cas, on peut observer une hyperpigmentation des zones atteintes.
L’alopécie récidivante des flancs est donc saisonnière et le chien atteint pourra donc présenter une alopécie qui revient chaque année. Dans certains cas, les chiens ne connaissent qu’un seul épisode d’alopécie alors que dans d’autres l’alopécie est permanente (les poils ne repoussent plus).
Comment un vétérinaire peut-il diagnostiquer la maladie ?
L’alopécie saisonnière des flanc ne peut être diagnostiquée que sur la base des signes cliniques présentés par le chien. Votre vétérinaire va suspecter cette entité dès lors que votre chien perd ses poils dans des zones bien délimitées et s’il appartient à une race prédisposée à l’affection.
Le diagnostic définitif de l'alopécie saisonnière des flancs exige cependant que votre vétérinaire élimine les autres causes possibles d’une alopécie. Pour ce faire, il pourra ainsi pratiquer des examens complémentaires comme des analyses sanguines pour éliminer notamment des maladies hormonales qui peuvent provoquer des symptômes similaires.
Une biopsie cutanée suivie d’un examen histopathologique peuvent également être pratiqués pour confirmer le diagnostic. Pour ce faire, le vétérinaire prélèvera un petit échantillon de la peau de votre animal (sous sédation et anesthésie locale, en général) afin de l’envoyer dans un laboratoire qui le traitera et l'examinera au microscope. C’est la présence d'anomalies caractéristiques des follicules pileux qui pourra alors confirmer le diagnostic.
Comment l'alopécie saisonnière du flanc est-elle traitée ?
L’alopécie saisonnière des flancs n’entraîne aucun inconfort chez votre animal et n’affecte en rien sa survie. Elle n’a que des conséquences esthétique si bien qu’aucun traitement n’est véritablement nécessaire.
Toutefois, il est possible de prévenir la survenue d’épisodes futurs de perte de poils en administrant de la mélatonine à l’animal. Cette molécule peut être administrée par voir orale ou via des implants sous-cutanés.