Conseil n°1 : l’apprentissage progressif de la solitude
Tout d’abord, cela paraît logique, mais c’est pourtant bel et bien LA solution pour que votre chien vive bien vos absences : l’apprentissage de la solitude. Je vous invite à consulter notre article spécifiquement dédié à ce sujet.
Dès que votre chiot arrive à la maison, il convient de lui apprendre à rester seul de manière progressive afin qu’il s’habitue à évoluer en autonomie et que ces moments ne soient pas synonymes de stress pour lui. Ainsi, habituez votre chiot à rester seul, tout d’abord 5 ou 10 minutes, puis de plus en plus longtemps.
Il est important de ne pas laisser votre chiot seul pendant de longues heures dès le lendemain de son arrivée par exemple. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est conseillé d’accueillir son chiot lorsque l’on est sûr de pouvoir rester quelques jours à la maison, sans s’absenter toute la journée. Ainsi, n’hésitez pas à poser quelques jours de congés pour ne pas traumatiser votre nouveau compagnon. N’oubliez pas qu’il passe en quelques heures d’un endroit qu’il connaît, entouré de sa fratrie et de sa mère, à un environnement complètement inconnu, qu’il doit explorer seul.
Par ailleurs, l’apprentissage de la solitude commence lorsque vous êtes chez vous. En clair, habituez à votre chien à rester seul dans une pièce, pendant que vous êtes à l’étage ou dans le jardin par exemple. Augmentez ensuite progressivement la durée de ces absences et éloignez-vous de plus en plus de chez vous.
Conseil n°2 : le respect des besoins du chien
En parallèle de l’apprentissage progressif de la solitude, il est primordial de respecter les besoins de dépense de votre chien. Il faut en effet se mettre parfois à la place de son chien : il reste déjà de longues heures à attendre votre retour… Si c’est pour ensuite vous regarder vous reposer dans le canapé… vous conviendrez que ce n’est pas très respectueux tout de même !
Et sachez qu’il ne suffit pas de le laisser courir dans le jardin le matin avant de partir et le soir en rentrant… Cela n’est absolument pas considéré comme une réelle dépense.
Pour bien répondre aux besoins de votre chien vous devez :
- lui proposer au moins une balade quotidienne d’environ 30 minutes à l’extérieur du jardin (dans l’idéal : une le matin et une le soir),
- prendre le temps de jouer avec lui, ce serait-ce que 5 ou 10 minutes,
- lui permettre régulièrement de rencontrer d’autres chiens,
- mettre à sa disposition des jouets d’occupation ou d’intelligence à la maison,
- lui proposer des jeux de pistage/recherche (dans la maison ou le jardin),
- lui donner un os ou un jouet solide à mâcher.
Ainsi, en respectant ces 6 points, vous répondez aux besoins physiques, mentaux, sociaux, masticatoires et olfactifs de votre toutou.
Conseil n°3 : les jouets d’occupation pendant les absences
Nous parlions précédemment des jouets d’occupation : ils sont essentiels et permettent de limiter les risques de “bêtises” faites à cause d’un ennui ou d’un manque de stimulation. Laisser un chien sans aucune occupation pendant toute la journée, c’est comme obliger quelqu’un à rester enfermé dans une pièce à ne rien faire : on devient vite complètement fou !
Et il est vrai qu’on impose souvent à nos chiens des conditions de vie que nous même ne supporterions pas ne serait-ce qu’une demi-journée !
Ainsi, n’hésitez pas à acheter des jouets d’occupation type Kong par exemple, que vous pouvez remplir de gourmandises. Votre chien passera alors son temps à tenter d’attraper le maximum de friandises laissées à l’intérieur. Cela permet, en plus d’occuper son chien, de créer un conditionnement positif puisqu’il assimile l’absence de ses maîtres à quelque chose d’agréable.
Il existe également plein de manière d’occuper son chien pendant une absence et je vous invite à consulter notre article spécialement dédié à ce sujet pour connaître toutes les astuces.
Conseil n°4 : mise en place d’un cadre rassurant et sécurisé
Ensuite, il convient de proposer à votre chien un cadre rassurant et sécurisé afin qu’il vive au mieux vos absences. Cela passe bien entendu par son environnement : n’hésitez pas à réduire son espace lorsque vous partez.
Souvent, on a tendance à se dire que plus le chien aura de l’espace, moins il s'ennuiera… Mais en réalité, plus le chien à accès à toutes les pièces de la maison, plus il stresse.
En clair, lorsque vous vous absentez, le premier réflexe de votre chien, c’est de vous chercher. De fait, s’il a accès à toute la maison, il va passer son temps à vérifier toutes les portes, fenêtres et différentes issues “au cas où” vous seriez prêt à rentrer par l’une d’entre elles. Et ceci n’est pas bon car cela augmente son stress et sa vigilance.
Ainsi, n’ayez pas peur de réduire l’espace de votre chien en lui aménageant une pièce avec son panier, une gamelle d’eau et ses jouets d’occupation.
D’ailleurs, même si cela fait débat, si vous partez moins de 3 ou 4h, vous pouvez également laisser votre chien dans une caisse d’intérieur… en ayant bien entendu répondu à ses besoins en amont par le biais d’une balade riche en stimulations.
Conseil n°5 : une attitude cohérente
Votre attitude est également essentielle pour permettre à votre chien de vivre sereinement vos absences :
- évitez de dire “au revoir” à votre chien, partez comme si vous alliez chercher le courrier par exemple,
- ne faites pas la fête à votre chien dès votre retour non plus, attendez qu’il soit calme, prenez le temps de quitter votre manteau, poser votre sac, enlever vos chaussures, etc,
- soyez toujours à l’initiative des contacts avec votre chien, cela l’aidera à gérer sa frustration et comprendre que ce n’est pas lui qui décide quand il peut avoir un contact avec vous,
- s’il insiste pour une prise de contact, ignorez-le (ne le regardez pas, ne le touchez pas et ne lui parlez pas). Dès lors qu’il a renoncé au contact, appelez-le pour lui proposer une interaction,
- ne le grondez pas après coup s’il a fait une bêtise pendant votre absence (il ne comprendra pas la “punition”). Cherchez plutôt à comprendre pourquoi votre chien en est venu à faire cette bêtise : l’ennui, l’anxiété, la frustration ?,
- Faites appel à un professionnel du comportement canin si vous n’arrivez pas à résoudre vos problèmes. Ne restez pas dans une situation conflictuelle avec votre toutou.
Conseil n°6 : faites appel à un dog-sitter
Il est toujours mieux de limiter un maximum les longues périodes de solitude pour votre chien, simplement par respect de ses besoins et de son bien-être. Le système de dog-sitting est très “à la mode” en ce moment : et c'est tant mieux !
Ainsi, si vous avez la possibilité de trouver un dog-sitter près de chez vous pour venir promener votre chien lors de vos absences ou si vous pouvez même le déposer le matin dans une pension familiale ou une crèche pour chien et le récupérer le soir : profitez-en !