Pourquoi le gui est-il toxique pour le chien ?
Plante hémiparasite pérenne de la famille des Loranthacées, le gui (viscum album) se développe en forme de touffe sur certains arbres feuillus tels que le pommier, le chêne, le sapin ou bien encore le peuplier.
Ses baies blanches translucides, présentes de septembre à janvier, ainsi que ses feuilles épaisses, font du gui une plante décorative que l’on accroche traditionnellement au-dessus des portes ou au plafond lors des fêtes de fin d’année. La croyance dit qu’il porte bonheur à quiconque s’embrasserait sous ses rameaux.
En réalité, le gui ne porte pas vraiment bonheur à nos animaux de compagnie susceptibles de s’intoxiquer en avalant ses fruits ou tout autre partie de la plante. Si vous décorez votre domicile avec du gui à l’occasion des fêtes de fin d’année, veillez alors à ne pas le laisser à porter de museau de votre chien. Pensez toujours à ramasser rapidement les baies ou les feuilles de gui si elles tombent à terre.
Le gui doit sa toxicité à plusieurs substances aux actions diurétiques, hypotensives et nécrosantes pour les muqueuse dont la viscotoxine, une protéine qui s’avère donc très dangereuse pour le chien.
Intoxication du chien au gui : quels sont les signes ?
Les symptômes de l’intoxication apparaissent quelques heures après une ingestion de gui. Leur intensité dépend de la quantité avalée par l’animal.
En cas d’ingestion modérée, les signes d’intoxication sont dominés par des troubles digestifs qui regroupent vomissements, hypersalivation, douleurs abdominales et des diarrhées parfois hémorragiques. Le chien peut aussi ressentir le besoin de boire et d’uriner davantage (polyuro-polydipsie).
Des difficultés respiratoires (dyspnée) peuvent également survenir en cas d’œdème du pharynx.
En cas d’ingestion de grandes quantité de toxique, l’animal peut souffrir d’hypotension, ce qui se traduit pas de la fatigue ou de la faiblesse. Et, on peut assister également à l’apparition de troubles neurologiques comme une dilatation des pupilles (mydriase), une démarche anormale avec des mouvements non coordonnés et des troubles de l’équilibre (ataxie), une sensibilité exacerbée (hyperesthésie), une paralysie et/ou d’un coma.
En cas d’ingestion massive de baies, l’intoxication peut malheureusement se solder par la mort de l’animal.
Mon animal a mangé des boules de gui : que faire ?
Si votre animal a mangé des baies, des feuilles ou des morceaux de branches de gui, il est urgent de consulter rapidement un vétérinaire qui pourra mettre en place un traitement pour à aider votre animal à éliminer le toxique. Le temps est compté afin de limiter les conséquences de l’intoxication chez votre animal car, hélas, il n’existe pas d’antidote à la viscotoxine du gui. N’attendez donc pas que votre animal développe des signes d’intoxication avant de faire appel à un vétérinaire et cela, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit !
Si votre vétérinaire habituel ne propose pas de service de garde, contactez la clinique ou le cabinet vétérinaire de garde le plus proche de chez vous avant d’y conduire votre chien.