A titre personnel, j’habite en appartement, et lorsque les gens me voient sortir de chez moi avec mes chiens, j’ai toujours le droit à des regards surpris voire, quelques fois, outrés. Oui oui ! Néanmoins, j’ai toujours expliqué aux gens que je préférais nettement un chien en appartement que l’on est "obligé" de sortir plusieurs fois par jour plutôt qu’un chien à la campagne qui ne connait que les quatre coins de son jardin.
L'importance de la socialisation du chiot
Vous le savez, lorsque l’on adopte un chiot, la première chose à faire, jusqu’à ses 12 semaines, est de lui proposer un maximum de situations plus ou moins stimulantes et variées. Le but étant bien entendu de le socialiser en lui permettant de rencontrer régulièrement des gens, des enfants ainsi que d’autres chiens bien entendu.
Avoir un chien en ville, et plus particulièrement un chiot, est donc un atout majeur pour débuter la socialisation. En effet, le but étant que votre chien s’habitue le plus tôt possible aux nombreuses stimulations et bruits « anormaux » qu’offre la ville, rien de mieux que de l’habituer dès tout petit afin qu’il assimile ces stimulations à quelque chose de neutre, à un « non événement » finalement. Ainsi, le chien qui évolue en ville gère de manière plus sereine les bruits pouvant être impressionnants pour un chien de campagne.
Néanmoins, si votre chiot/chien n’arrive pas à s’habituer à toutes ces stimulations, il ne faut absolument pas attendre avant de réagir car vous ne feriez que renforcer sa peur. Je vous invite à découvrir notre article concernant les chiens peureux afin d’avoir tous les conseils pour éviter et/ou résoudre ce problème.
Le choix de la race
Le choix de la race mais également du chiot dans la portée est crucial. En effet, je ne vous conseille pas de prendre le chien le plus craintif (celui qui se cache et qui n’ose pas venir vers vous) lorsque vous choisissez le chiot dans la portée ou même le chien adulte en refuge d’ailleurs. Un chien sensible peut paraitre mignon mais cela veut également dire qu’il aura davantage de difficultés pour vivre sereinement dans un environnement urbain.
Pour la petite histoire, j’en ai moi même fait la triste expérience. Lorsque j’ai eu à choisir un chiot, j’ai préféré choisir celui qui était le plus « timide » plutôt que celui qui avait le plus la « pêche ». A tort, je pensais qu’il était plus facile de désinhiber un chien plutôt que de l’inhiber. Et il s’est avéré que ce chiot n’était absolument pas à l’aise dans l’environnement que je lui proposais malgré la socialisation et l’habituation, il n’a jamais réussi à trouver un équilibre émotionnel. Et malheureusement, dans ces cas-là, il est impératif de proposer à son chien un environnement plus adapté. Ne pouvant pas déménager j’ai décidé de placer mon chien dans une famille et un environnement que je savais approprié et depuis, mon chien n’est plus le même, il est heureux et épanoui comme jamais il n’aurait pu l’être en ville.
Et concernant le choix de la race, il existe des races de chiens plus adaptées à la vie en appartement bien entendu. Des chiens qui gèrent plus facilement que d’autres la solitude, des chiens qui n’ont pas besoin d’autant de dépenses physiques que d’autres, etc. A vous de bien vous renseigner en amont quant aux besoins de votre futur toutou.
Le respect des besoins du chien
Néanmoins, que ce soit pour n’importe quel chien, il aura besoin de dépenses journalières qu’elles soient physiques, mentales et olfactives. C’est pour ainsi dire vital pour le bon équilibre et le bon développement de votre chien.
Si vous ne respectez pas ses besoins (primaires, de dépenses, de rencontres avec ses congénères, etc.) votre chien pourrait alors palier à ce manque de dépenses et donc à cet ennui par des destructions, des malpropretés ou encore des aboiements excessifs. Et, je suis bien placée pour le savoir, certains voisins ne sont pas très tolérants concernant ce genre de nuisance sonore, et pour cause, entendre un chien aboyer toute la journée peut très vite devenir irritant et une soudaine envie d’interdire les chiens dans l’immeuble peut en découler. Pas cool !
Passons maintenant aux côtés plus « pratico-pratiques » concernant les chiens en ville.
Le sac à crottes
Je commencerai cette partie par une chose, qui pour moi est LA plus importante. Votre chien peut tirer en laisse, traverser sans prévenir et même aboyer sur les passants, ce n’est RIEN comparé à mon agacement lorsque je viens à marcher dans une crotte non ramassée sur le trottoir. Je pense que je pourrais tuer père et mère pour retrouver les personnes négligentes et venir leur déposer l’objet du délit sur leur paillasson pour être certaine qu’elles marchent dedans. Blague à part, ceci est très important et c’est un geste civique que de ramasser les excréments de son chien dans la rue. Il me semble d’ailleurs que dans certaines villes, les personnes ne ramassant pas les crottes de leurs chiens peuvent être verbalisées. De plus, de nos jours, énormément de choses sont mises à notre disposition (canisettes, distributeurs de sacs à crotte, etc.) pour nous faciliter la vie.
Laisse détendue = chien détendu et en sécurité
Deuxième point, et pas des moindres, est de toujours avoir son chien en laisse. Même si votre chien est très obéissant, qu’il a un bon rappel et que vous avez une entière confiance en lui, un accident est bien trop vite arrivé. Une simple laisse peut éviter à votre chien, tout bêtement, de se faire écraser par une voiture. Et oui, car même si votre chien est très bien éduqué, on ne peut pas anticiper toutes ses actions et réactions et s’il voit un autre chien, un chat ou quelque chose de vraiment très intéressant de l’autre coté de la rue, il n’aura pas forcément le réflexe de s’arrêter dans sa course, regarder à gauche, puis à droite, puis encore à gauche avant de traverser. D’ailleurs, c’est une obligation légale de tenir son chien en laisse en ville car même si vous avez confiance en votre toutou, vous ne connaissez pas la réaction des autres chiens ni même des passants qui n’ont pas forcément envie d’avoir un chien dans les pattes. Et oui, sachez-le, tout le monde n’est pas en admiration devant votre toutou ! Certaines personnes en n’ont même très peur et ne souhaitent pas nécessairement devoir affronter leur peur dès qu’elles sortent dans la rue.
La muselière
Point suivant, la muselière. Ce terme fait peur à beaucoup de personnes mais dans certaines situations, je pense notamment aux transports en commun, cet outil est indispensable, voire obligatoire. Cela ne signifie pas que votre chien est dangereux ou agressif, cela signifie juste que, pour la sécurité de tous, il est préférable que votre chien soit muselé. Cela rassure. Bien entendu, il est indispensable que votre chien soit habitué à la muselière et que le port de cette dernière ne soit pas mal vécue par votre toutou. N’hésitez donc pas à habituer votre chien à en porter une, de lui donner des friandises lorsque vous lui mettez, de lui proposer des activités ludiques et fun pour lui lorsqu’il la porte, etc. Je vous conseille d’ailleurs la muselière « Baskerville » qui vous permet de donner des friandises à votre chien et qui lui permet de boire sans problème. J’ajouterai également qu’habituer un chien à porter une muselière est très conseillé notamment si un jour celui-ci réagit de manière virulente chez le vétérinaire. Et oui, même le plus mignon des chiens peut se montrer très agressif s’il est blessé et qu’on le manipule sans qu’il n’ait la possibilité de fuir. Cela rassure le vétérinaire et évite tout incident.
Les indications de base
Enfin, quelques conseils concernant l’éducation de base d’un chien en ville. Bien évidemment, pour votre confort mais aussi le sien, apprenez-lui dès tout petit à marcher en laisse sans tirer. Votre chien devra également savoir adopter des positions statiques comme assis, couché, pas bougé ou le stop si vous devez attendre qu’un feu passe au rouge ou si vous parlez avec une connaissance rencontrée en chemin par exemple. Vous devrez également apprendre à votre toutou des indications comme « trottoir » ou « traverse ». Je vous invite d’ailleurs à apprendre à votre chien à se stopper avant chaque traversée afin qu’il soit conditionné à cela très vite.