On connaît également les chiens sauveteurs en montagne ou encore dans les décombres lors de catastrophes naturelles ou attentats, mais aujourd’hui nous allons nous intéresser plus particulièrement aux chiens sauveteurs en mer.
Ainsi, nous verrons ici quelles races de chiens sont plus ou moins prédisposées à exercer des missions de sauvetage et à être dressées pour secourir mais également comment faire pour leur apprendre et quelles formations sont possibles et disponibles pour y parvenir.
Les missions d’un chien sauveteur en mer
Les chiens sauveteurs en mer sauvent, certes, des humains en difficultés, mais pas seulement, ils participent aussi, entre autre à :
- aider les secours pour venir en aide aux personnes victimes d’inondations ou autres catastrophes naturelles,
- récupérer du matériel à la dérive,
- apporter un bateau d’évacuation,
- rechercher des personnes disparues en mer ou en zones inondées,
- aider les marins en difficulté,
- aider à remorquer des embarcations,
- sauver des humains de la noyade,
- accéder à des zones auxquelles les secours ne peuvent pas avoir accès,
- etc.
Quelles races de chiens pour le sauvetage en mer ?
Tout d’abord, le premier critère afin de pouvoir sauver des humains (potentiellement grands et costauds, et non, il n’y a pas que des enfants qui se noient), il est nécessaire de recruter des chiens de grande taille.
Ensuite, cela semble « couler de source » n’est-ce pas, mais un chien qui sauve des gens en mer doit être un chien qui n’a justement pas de problème ni avec l’eau, ni avec les inconnus. Clairement, les races un peu « précieuses » ou encore les chiens qui auront une méfiance naturelle pour les inconnus ne seront pas des héros aquatiques dignes de ce nom.
De plus, un bon chien sauveteur en mer, en plus d’être équilibré, endurant, sociable, musclé et obéissant en toutes circonstances ne doit jamais renoncer tant que la personne n’est pas secourue et en sécurité (ou tant que son maître ne lui indique pas de faire machine arrière). Un chien sauveteur doit donc savoir faire preuve d’obstination et ne doit finalement reculer devant rien.
D’ailleurs, un « vrai » chien sauveteur sera capable de mettre jusqu’à sa vie en danger pour sauver un humain. Non pas qu’il soit « suicidaire » mais surtout parce que le chien n’a pas la notion de risque ou de mort… Il pourra donc risquer la sienne pour sauver la vie d’autrui.
Voici les races de chiens les plus connues et que l’on retrouve le plus souvent dans les formations de chiens sauveteurs en mer (la liste est non-exhaustive, bien entendu) :
- Le Terre-Neuve.
- Le Golden Retriever.
- Le Labrador Retriever.
- Le Leonberg.
- Le Saint-Bernard.
Le Terre-Neuve est très certainement le champion toute catégorie du sauvetage en mer, il a ça dans le sang comme on dit ! Même sans entraînement particulier, si vous avez un Terre-Neuve « de compagnie », et que vous partez nager avec lui, il se pourrait bien qu’il cherche à vous attraper le bras pour vous aider à revenir vers la terre ferme.
De plus, le Terre-Neuve possède la panoplie complète des atouts qu’un chien devrait avoir pour pratiquer le sauvetage en mer :
- un poil imperméable,
- une bonne endurance,
- une grande résistance au froid et à l’humidité,
- un sous-poil et un poil de couverture de grande qualité qui lui permettent de nager en eau glacée,
- des pattes palmées,
- une force de traction incroyable.
Comment former un chien sauveteur en mer ?
Tout comme pour les chiens de berger ou encore les chiens de chasse, les chiens sauveteurs ont besoin d’une formation de qualité et d’entraînements réguliers pour accomplir leurs missions avec brio.
Même si pour certains chiens le sauvetage est une parfaite évidence qui les pousse à secourir quiconque sans même se poser de questions, il faudra tout de même cadrer et surtout contrôler leurs instincts naturels afin de pouvoir travailler en binôme « maître/chien ».
En effet, il ne s’agit pas de laisser le chien livré à lui même en attendant les bras croisés que ça se passe. Le sauvetage en mer est un réel travail d’équipe. Ainsi, le chien doit bien entendu être formé, mais le maître également afin de pouvoir secourir les personnes en danger en toute sécurité.
On considère que la durée d’une formation pour un chien sauveteur est d’environ 1 an et demi. Ainsi, dès son plus jeune âge, on lui apprend des notions comme le rapport par exemple et à la fin de sa croissance, il entame une formation plus poussée. A partir de l’âge de 2 ans, le chien sauveteur est donc prêt à intervenir sur de vraies missions, participer à des compétitions, etc.
Pour ce qui est des formations, il existe de nombreuses associations ou autres organismes privés de formation pour apprendre aux maîtres et aux chiens à faire du secourisme en mer.
En France, le sauvetage en mer avec chien n’est pas rattaché à une profession particulière, ainsi cette discipline est initialement un loisir mais aussi une activité sportive à proposer à son chien. Toutefois, toute personne secouriste (pompier, maître nageur, etc) peut tout à fait (avec accord préalable de sa hiérarchie) être accompagné de son chien sauveteur.
Tous les clubs ou associations de chiens sauveteurs en mer vous le diront, le plus important dans la formation reste le travail sur terre avant de commencer le travail en mer. En effet, toutes les notions éducatives de base pour cette discipline telles que le rapport, le pistage ou encore la sociabilité doivent être acquises et renforcées d’abord sur la terre ferme.
De plus, la relation entre le maître et son (futur) chien sauveteur doit être, elle aussi, créée tout d’abord, puis surtout renforcée au quotidien pour que le travail soit synonyme de coopération et d’interactions quasi naturelles entre le maître et son chien.
Puis, comme pour tout apprentissage, on complique les exercices progressivement : clairement, on ne demandera pas à un chien de ramener un humain qui manque de se noyer alors qu’on ne lui a même pas encore appris a ramené un objet sur la terre ferme.
On lui demandera tout d’abord de ramener d’un point A à un point B une bouée, un gilet de sauvetage, une planche, une corde etc. puis ensuite on lui demandera de nager sur des distances de plus en plus longues, de ramener des objets plus lourd, etc.
De même pour l’environnement que l’on propose au chien pour le sauvetage. On commencera tout d’abord avec des zones « calmes », sans courant et avec une personne (ou un objet) visible à aller récupérer pour ensuite travailler en rivière à contre courant avec une personne à rechercher par exemple.
Pour en savoir plus sur cette discipline, n’hésitez pas à contacter un club canin qui propose cette activité près de chez vous. Si vous avez un Terre-Neuve ou tout autre chien d’eau, je vous le recommande fortement !
C’est finalement une activité rare qui se doit d’être démocratisée car elle participe grandement à la dépense mentale et physique du chien, elle répond aux instincts des chiens sauveteurs de nature dirons-nous, et surtout : elle est clairement utile !