Entre les risques de blessures dus aux efforts que l’animal fournit, et les risques de maladies du chien de chasse, ce compagnon exceptionnel n’a pas une vie facile. Il est donc capital de souscrire un contrat d’assurance adapté à ce sportif. Découvrons ensemble ce qu’impose la loi en termes d’assurance chien de chasse et quelle autre assurance facultative un chasseur peut choisir pour son compagnon.
Choisir un chien de chasse
Toutes les races de chiens ne sont pas adaptées à la pratique de la chasse. Lorsque l’on souhaite acquérir un compagnon à quatre pattes avec lequel partager cette passion, mieux vaut connaître les races de chiens de chasse et leurs spécificités. Un chasseur doit choisir un chien de chasse en fonction du type de gibier auquel il s’intéresse. En plus de qualités exceptionnelles, ce compagnon doit pouvoir s’adapter à ce que son maître attend de lui. Il lui faut aussi être capable de s’entendre parfaitement avec ses congénères s’il est contraint de chasser en meute. On peut en tout cas commencer par faire un petit distinguo en tenant compte des classifications telles que définies par la Fédération Cynologique Internationale (FCI). A titre indicatif, voici quelques exemples de races de chiens de chasse :
- Les chiens d’arrêt : les Braques (allemand, tchèque, d’Auvergne, de Weimar, hongrois et bien d’autres), les Epagneuls (A perdrix de Drente, bleu de Picardie, français, breton, etc.), le Setter irlandais, le Springer anglais.
- Les chiens leveurs, qu’il s’agisse des leveurs de gibier ou des leveurs rapporteurs : les chiens d’eau (romagnol, irlandais, frison, portugais entre autres), le Labrador Retriever, le Golden Retriever, ou encore le Welsh Springer Spaniel.
- Les chiens courants : parmi eux on retrouve le Saluki ou Lévrier persan, le Grand bleu de Gascogne, le Griffon nivernais, le Brachet polonais.
Enfin, Korthal et Teckel par exemple remplissent parfaitement leur rôle en battue.
Les qualités indispensables pour un chien de chasse
La chasse est un sport particulier qui exige énormément d’endurance. Le chien de chasse doit avant tout être un grand sportif qui ne rechigne pas à fournir des efforts soutenus. Il faut savoir qu’au cours d’une journée de chasse, le chien parcourt souvent plus d’une centaine de kilomètres. Il doit parallèlement rester à l’écoute, ce qui exige une grande concentration.
La chasse implique aussi une préparation intensive du chien. L’animal doit être parfaitement entraîné, que ce soit sur le plan physique comme sur le plan psychologique. Son maître attend de lui une excellente condition physique et mentale car le chien de chasse doit braver toutes les conditions météorologiques. Le froid, la pluie, la grêle, les grands vents, les grosses chaleurs ne doivent en rien le perturber. Si l’on exige du chien de chasse une condition physique exceptionnelle, l’animal doit donc aussi être doté d’un mental d’acier. Affronter le gros gibier n’est pas une mince affaire.
Les problèmes de santé qui touchent plus spécifiquement les chiens de chasse
En dehors des périodes de chasse, le chien vit parfois confiné pendant plusieurs mois dans un logement très confortable, bien chauffé, sans nécessairement solliciter sa musculature de façon régulière. Le contraste entre les périodes de fermeture et d’ouverture de la chasse est très important pour le chien qui doit passer de l’inactivité quasi absolue à une activité intensive. Outre une volonté de fer et une capacité physique hors norme, cela exige une préparation sérieuse. Bien entraîner son chien de chasse limite les risques de blessures.
Un chien de chasse est aussi très exposé à certaines pathologies telles que :
- Les maladies liées aux efforts physiques comme les problèmes cardiaques, la myopathie d’effort, La myoglobinurie assez fréquente chez les chiens sportifs. Toutes nécessitent une urgence vétérinaire.
- La congestion cérébrale due à un coup de chaleur qui touche les chiens de races brachycéphales (dits à nez court) comme le boxer.
- Les maladies transmises par la faune parmi lesquelles la maladie de Lyme, la leptospirose, la tularémie. Certaines d’entre elles peuvent s’avérer mortelles.
- La maladie d’Aujeszky : bien que ses symptômes évoquent parfois la rage, ces deux pathologies ne doivent pas être confondues. D’origine porcine, cette herpèsvirose a été évoquée pour la première fois en 1813. Mais le virus responsable a été isolé en 1902 par Aladár Aujeszky, vétérinaire pathologiste hongrois (1869-1933). Cette maladie est considérée comme un véritable fléau pour les chiens de chasse qu’un simple contact avec un sanglier infecté peut foudroyer.
Les assurances pour chien de chasse
Il existe deux types d’assurances nécessaires pour un chien de chasse. L’une est obligatoire comme le stipule le Code de l’Environnement dans son article L423-16, l’autre – une assurance santé - est facultative mais vivement recommandée.
Assurance obligatoire chien de chasse : la responsabilité civile
La réglementation en vigueur impose à tout chasseur de souscrire une assurance en responsabilité civile pour lui mais aussi pour son chien. Ce dernier est très exposé aux risques d’engendrer des dommages à autrui ou aux biens d’autrui. Cette assurance permet de couvrir les risques d’accidents causés par le chien de chasse. Elle est obligatoire pendant la pratique de la chasse. Dans l’absolu, le chasseur a tout intérêt à souscrire un contrat responsabilité civile qui couvre également les risques d’accidents en dehors des périodes de chasse.
Une petite comparaison des différentes formules proposées par les assureurs est vivement recommandée. En effet, tous les contrats n’ont pas les mêmes exclusions, certaines compagnies d’assurance imposant des limites de remboursements moins étendues que leurs concurrentes.
Assurance santé pour chien : facultative mais tellement importante
Nous l’avons vu précédemment, du fait de son activité intensive et de son exposition au gibier, le chien de chasse risque plus fréquemment qu’un autre chien de se blesser ou d’être blessé par un animal sauvage. Il est également très exposé à certaines contaminations. Faire vacciner son chien et veiller à ce que ses vaccins soient à jour est une précaution indispensable pour protéger son compagnon. Réagir en cas de blessures graves ou d’une maladie due à la pratique de la chasse est beaucoup plus facile – et moins coûteux – lorsque le chien de chasse est assuré. Aussi est-il plus sage d’opter pour une mutuelle santé pour chien apte à couvrir la plupart des situations.
Les principaux critères de choix d’un contrat de mutuelle pour chien de chasse :
- Les périodes couvertes (hors période de chasse et période de chasse).
- Le plafond de remboursement.
- Le nombre de sinistres pris en charge par période d’un an.
- Le montant de la franchise.
En revanche, certaines situations particulières sont exclues des garanties par les compagnies d’assurance. C’est par exemple le cas des chiens de chasse âgés de moins de 9 mois ou de plus de 10 ans et des maladies non imputables à la pratique de la chasse. Dans le même ordre d’idée, si le chasseur est responsable des blessures ou de la mort de son chien de chasse, il ne peut prétendre à aucun dédommagement. Enfin, s’il a déclaré chasser le petit gibier et que son chien est blessé par un gros gibier, les dommages ne seront pas couverts.
Le montant de la cotisation pour une mutuelle chiens de chasse ne doit pas être le seul critère à prendre en considération. Il est généralement en rapport avec le niveau de garantie. En général, plus l’assurance est chère, plus la protection est importante. Ce prix varie aussi en fonction du type de gibier chassé – gros ou petit gibier -, selon que le chien de chasse possède un pédigrée ou non. La fourchette de prix habituellement constatée est comprise entre 30 et 100 €.