Il est fréquent de se heurter à un refus de la part d’une compagnie d’assurance santé pour animaux lorsque l’on souhaite assurer son chien de plus de 8 ans. Il s’agit d’une limite d’âge fréquemment imposée par les professionnels notamment pour les chiens de grande taille. Pourtant, il est important de pouvoir garantir à son fidèle compagnon une couverture suffisante afin de veiller sur sa santé à moindre coût. Assurer un chien âgé posant parfois des difficultés, il est bien plus sage de penser à souscrire un contrat lorsque l’animal est encore tout jeune.
Un âge limite en fonction de la race du chien
Si l’on n’a pas pris garde d’assurer son chiot ou lorsque l’on accueille dans sa famille un chien adulte, trouver une compagnie qui accepte de souscrire un contrat peut vite devenir problématique. Nombre de mutuelles animalières refusent d’assurer un chien de plus de 8 ans. Il faut cependant savoir que la limite d’âge imposée par les assureurs pour animaux peut être intrinsèquement liée à la race du chien. En effet, tous les chiens n’ont pas la même espérance de vie. Cette limite fixée à plus de 8 ans concerne généralement les chiens de grande taille. La restriction est pire encore pour les chiens de races géantes puisqu’ils se voient refuser tout contrat par certaines compagnies au-delà de 5 ans !
Parmi les chiens de grande taille on retrouve par exemple :
- Le Berger allemand,
- L’Akita,
- Le Doberman,
- Le Boxer,
- Le chien courant de Hamilton,
- Le Dogue du Tibet,
- Le Braque de Weimar,
- Le Lévrier espagnol,
- Le Collie à poil court,
- Le Setter Gordon.
Quant aux chiens de races géantes répertoriés parfois comme « chiens de très grande taille », il s’agit entre autres du Dogue allemand, du Barzoï, du Berger de Caucase, du grand Bouvier suisse, du Greyhound ou encore du Lévrier afghan et du Mastiff.
Tous ces chiens doivent être assurés le plus tôt possible. Une surveillance vétérinaire dès leur plus jeune âge est indispensable pour leur permettre de rester en parfaite santé tout au long de leur vie. Les pathologies auxquelles ils sont particulièrement vulnérables ont ainsi plus de chances d’être détectées précocement lors d’une simple consultation. Cela peut leur sauver la vie et évitera à leur maître de déséquilibrer le budget de la famille à cause de soins longs et coûteux.
Les maladies des chiens de grande taille
Les grands chiens ont une espérance de vie relativement courte – en moyenne tout du moins – parce qu’ils sont plus vulnérables à certaines pathologies que les chiens de races moyennes et ceux de petite taille. Ces maladies du grand chien sont nombreuses. On retrouve par exemple couramment :
- La dysplasie de la hanche : elle est parmi les maladies héréditaires les plus fréquemment rencontrées chez les chiens de grande taille et de taille géante. Avec l’âge, l’animal souffre de plus en plus et finit par être handicapé. Cette pathologie exige un long suivi vétérinaire, voire des séances de kinésithérapie.
- Le syndrome de dilatation torsion de l’estomac (SDTE) : il survient spontanément et engage bien souvent le pronostic vital du chien. Des traitements existent tels que les médicaments, les perfusions, voire l’intervention chirurgicale. Mais cela nécessite d’agir dans l’extrême urgence pour sauver la vie du chien.
- L’ostéosarcome : il s’agit d’un cancer des os qui implique bien fréquemment l’amputation de l’animal. Les soins sont lourds puisque le chien doit subir une chimiothérapie. Cette maladie grave est généralement fatale en moins d’un an. Le chien meurt malgré une prise en charge par un vétérinaire car ses poumons sont atteints par les métastases.
- L’hypothyroïdie : elle trouve son origine dans un dysfonctionnement de la glande thyroïde. Fréquente chez les chiens de grande taille, elle touche aussi les chiens de taille moyenne. Elle implique un traitement à vie.
- La sténose aortique : cette pathologie est due à une malformation du cœur. Selon le degré de sévérité de la maladie, le chien peut être exposé à une mort prématurée.
Toutes ces pathologies propres aux grands chiens représentent un coût non négligeable en termes de prise en charge. Si l’animal n’est pas assuré, le maître est contraint de supporter la totalité des dépenses qui y sont liées. On comprend donc aisément qu’assurer son chien avant l’âge de 8 ans est fondamental. Cela permet à son maître de se faire rembourser tout ou partie des actes vétérinaires, des médicaments et autres traitements, des interventions chirurgicales lorsque cela s’impose et des séances de kinésithérapie si nécessaire. En dernier recours, lorsque le chien souffre trop, son propriétaire peut décider de le faire euthanasier. Le remboursement des frais d’euthanasie est possible s’il a opté pour une formule suffisamment complète.
Choisir une assurance chien sans limite d’âge ni certificat de bonne santé
Dans l’intérêt du chien, et pour alléger le budget du maître, l’idéal est d’assurer son chien dès l’âge de 2 ou 3 mois. Si l’animal est adulte, voire s’il est entré dans la catégorie des séniors, il ne reste plus qu’à se tourner vers une compagnie qui accepte les chiens sans restriction d’âge. Elles ne sont pas très nombreuses mais elles existent. Plus rares encore sont celles qui n’imposent pas de limite d’âge et qui, en plus, n’exigent pas le fameux certificat de bonne santé à faire établir par un vétérinaire. Il convient toutefois, avant de souscrire un contrat d’assurance pour son chien de plus de 8 ans, de bien lire les conditions générales, et particulièrement la partie réservée aux exclusions. N’oublions pas que les soins qui découlent d’une maladie héréditaire peuvent ne pas être pris en charge.
Après avoir réalisé un comparatif des assurances santé pour chiens, il peut être utile de prendre contact avec la compagnie d’assurance convoitée afin d’obtenir tous les renseignements nécessaires. Il faut pouvoir se faire confirmer qu’aucune surprime n’est exigée et que le chien sera bien assuré à vie sauf rupture de contrat par le propriétaire de l’animal. De nombreux maîtres se rendent compte que leur chien n’est plus assuré parce qu’il a atteint la limite d’âge au-delà de laquelle la compagnie dénonce le contrat, même si l’animal était assuré chez elle depuis de nombreuses années.