La perméthrine, une molécule toxique pour le chat
C’est l’ANSES, l’agence nationale de sécurité sanitaire, qui nous le rappelle dans un communiqué publié le 7 mai 2019 : certains antiparasitaires utilisables chez le chien sont extrêmement toxiques voire mortels pour le chat. Plus précisément, ce sont les antiparasitaires externes à base de perméthrine qui sont responsables de l’apparition de troubles neurologiques graves comme des tremblements et des convulsions, potentiellement mortels pour les petits félins domestiques. En 2018, l’ANSES a enregistré 122 cas d’effets indésirables chez des chats après l’administration de ces traitements anti-puces dont 54 cas graves et 6 mortels.
Cette sensibilité serait due au fait que le chat n’est pas pourvu, à l’opposé du chien, de l’enzyme qui permet la détoxification de la perméthrine. La molécule reste donc dans son organisme sans qu’il n’ait la possibilité de l’éliminer.
Il suffit parfois de quelques gouttes de ces produits concentrés, le plus souvent disponibles sous forme de pipettes, pour induire ces effets indésirables fatals pour le chat.
Comment éviter les accidents ?
Le communiqué de l’ANSES nous rappelle que les produits antiparasitaires pour les animaux de compagnie sont des médicaments vétérinaires, et qu’à ce titre, il ne s’agit jamais de produits totalement anodins. Il est donc indispensable de toujours bien lire la notice avant utilisation et de respecter scrupuleusement les précautions d’utilisation.
Lorsqu’on est propriétaire à la fois d’un chien ou d’un chat, il faut donc acheter des produits antiparasitaires spécifiques à ces deux espèces. Plus important encore : les produits contenant de la perméthrine ne doivent en aucun cas être utilisés chez un chat, ni sur un chien lorsqu’un chat vit à ses côtés. Dans le cas inverse, le seul fait que le chat lèche le chien ou soit en contact avec lui pourrait lui être fatal.
En cas d’exposition accidentelle d’un chat à un produit à base de perméthrine, l’ANSES recommande de laver immédiatement l’animal à l’eau tiède avec du savon ou du produit vaisselle (si! si!), afin d’éliminer un maximum de produit et de se rapprocher le plus vite possible d’un vétérinaire.
Hélas, l’idée de troquer les médicaments antiparasitaires contre leur alternative naturelle peut aussi s’avérer dangereuse pour le chat. En effet, les solutions naturelles contre les parasites externes font souvent appel aux huiles essentielles auxquelles le chat est aussi particulièrement sensible.