Alors qu’en France, les animaux sont reconnus comme des « êtres vivants doués de sensibilité » et non plus comme des « biens meubles » depuis 2015, nos voisins britanniques ne semblent pas partager ce point de vue. Un point de vue matérialisé par le rejet d’un projet de loi qui visait à reconnaître les animaux comme des êtres sensibles capables de ressentir la douleur par les parlementaires britanniques. C’est ce rejet que relate le quotidien britannique The Independant dans un article daté du 20 novembre 2017.
Ce refus a été vivement critiqué par les associations de défense des droits des animaux, qui affirment que ce vote va à l’encontre de l'engagement du secrétaire à l'environnement Michael Gove à donner la priorité aux droits des animaux pendant le Brexit. Une inquiétude des associations qui s’explique par le fait que 80% de la règlementation relative au bien-être animal émane de l'Union Européenne, une règlementation que le gouvernement britannique est désormais chargé de remplacer en vue de sa sortie de l’union européenne prévue en mars 2019. Pour se justifier, le gouvernement britannique a déclaré lors du débat avant le vote que cette clause était déjà couverte par la loi de 2006 sur le bien-être des animaux, l’Animal Welfare Act. Une justification que l’équivalent de la SPA britannique réfute en affirmant que cette loi de 2006 ne prend pas en compte les animaux sauvages, le bétail ni les animaux de laboratoire, mais seulement les animaux domestiques et qu’elle ne reconnaît pas de sensibilité des animaux.
Chez les défenseurs de la cause animale, cette non-reconnaissance leur fait craindre des dérives si toutefois elle n’était pas réintroduite dans la nouvelle législation britannique.