Comment faire détecter la COVID-19 par des chiens "renifleurs" ?
Ce test demande très peu de matériel et de moyen puisqu’il s’agit de demander aux voyageurs volontaires (environ une centaine par jour) de se passer une lingette spéciale sur la peau. Ensuite, on présente la lingette devant le museau du chien renifleur pour qu’il la flaire. Si la personne n’est pas atteinte par le Coronavirus, le chien ne s’attarde pas et passe son chemin ; si au contraire, le chien se met à l’arrêt : c’est que la personne est positive à la COVID-19.
Des résultats encourageants à confirmer
Trois chiens, Kössi, ET et Miina, dressés par des spécialistes de l’organisation Wise Nose, ont reniflé au moins 2 200 passagers empruntant la cabine de test placée dans le hall des arrivées de l’aéroport d’Helsinki-Vantaa, en Finlande, afin de détecter les voyageurs positifs. Fin septembre, les premiers résultats ont fait ressortir un taux de 0,6 % de personnes atteintes par le virus décelé par les chiens.
Les chercheurs sont en train de comparer les paramètres des deux méthodes employées : détection par les chiens renifleurs et détection par des tests PCR. « Nous avons effectué 16-17 000 tests PCR à l’aéroport et moins d’1 % est positif », a indiqué Timo Aronkytö, maire-adjoint de Vantaa, lors de la conférence de presse donnée ce mercredi.
Ce qui semble proche de la méthode canine utilisée (0,6%), une précision avoisinant les 100 %. Les chercheurs considèrent que les premiers résultats sont « globalement conformes au taux de détection des tests PCR » et entendent prolonger cette expérience jusqu’en décembre pour établir la véracité de ces données qui démontrent déjà, à ce premier stade, des résultats similaires aux tests PCR effectués sur les voyageurs volontaires dans cet aéroport.
Vu l’ampleur de la tâche et de l’épidémie, un quatrième chien, Valo, un berger allemand, est en train d’être formé pour renforcer les effectifs canins. Les chercheurs souhaiteraient que leur gouvernement valide cette étude, qui leur semble fiable, et la finance pour l’expérimenter dans les lieux accessibles aux touristes et dans les lieux rassemblant un large public. Ce serait une grande avancée pour détecter dans un temps record les personnes atteintes du virus tout en limitant le coût de ces tests gratuits, indolores dont les résultats sont immédiats, plus la peine d’attendre les 5 jours pour avoir le résultat. Les passagers testés y sont même favorables.
En France comme dans d’autres pays tels que la Russie, les Émirats arabes unis, le Chili.. des essais de tests avec chiens renifleurs , effectués à petite échelle, n’ont pas été « largement adoptés par les autorités, en partie à cause d’un manque de retour d’expérience, estiment certains chercheurs ».