Qu’est-ce que l’hypertension artérielle ?
La pression sanguine artérielle désigne la pression que la sang exerce sur la paroi des artères lorsque que le cœur se contracte pour envoyer le sang vers les organes et lorsqu’il se détend pour se remplir à nouveau.
Lorsque le cœur se contracte, on parle alors de systole, et la « pression systolique » correspond à la pression maximale régnant au niveau de l’aorte et des grosses artères lors de l’éjection du sang par le ventricule gauche. Chez le chien, elle se situe normalement aux alentours de 120 mmHg.
Lorsque le ventricule gauche se relaxe, on parle de diastole, et la « pression diastolique » désigne ainsi la pression minimale exercée contre les parois de ces mêmes artères pendant la phase de relaxation du ventricule gauche. Chez le chien, la pression diastolique normale se situe aux alentours de 85 mmHg.
On parle d’hypertension artérielle chez le chien en cas d’élévation soutenue de la pression systolique au-delà de 180 mmHg et/ou de la pression diastolique au-delà de 90 mmHg.
Comment mesure-t-on la tension artérielle chez le chien ?
Il existe plusieurs façon de mesurer la pression artérielle du chien parmi :
- la méthode directe et invasive qui consiste à cathétériser une artère,
- les méthodes indirectes non-invasives qui comptent la sphygmomanométrie (pose d’un brassard gonflable relié à un manomètre), la méthode doppler ou la méthode oscillométrique.
Pour quelles raisons un chien peut-il souffrir d’hypertension artérielle ?
Tout comme les êtres humains, les chiens peuvent connaître une élévation temporaire de leur pression artérielle en cas de stress, lors d’une visite chez le vétérinaire par exemple. Une fois de retour au calme, on observe alors un retour à la normale de sa tension artérielle.
Mais, lorsque l’élévation de la tension artérielle est durable, cela peut être le signe d’une maladie sous-jacente telle qu’:
- une maladie rénale: glomérulonéphrite, amyloïdose, glomérulosclérose, néphrite interstitielle chronique, pyélonéphrite, polykystose rénale, sténose de l’artère rénale, infarctus rénal ou bien encore thromboembolie de l’artère rénale,
- un trouble endocrinien tel qu’un hypercorticisme, une hypothyroïdie, un hyperoestrogénisme ou bien encore un hyperaldostéronisme,
- une tumeur rare des glandes surrénales, appelée phéochromocytome,
- un syndrome d’hypercinétique cardiaque,
- etc.
Il arrive qu’un chien souffre d’hypertension artérielle alors qu’une aucune maladie sous-jacente n'est présente ou ne peut être identifiée et on parle alors d'hypertension primaire, d’hypertension idiopathique ou bien encore d’hypertension essentielle. Certaines races de chien comme le Husky peut y être prédisposé.
L'hypertension artérielle est plus fréquente chez les chiens âgés, également plus souvent touchés par des pathologies rénales.
Quels sont les signes de l'hypertension artérielle chez le chien ?
Chez un chien qui souffre d’hypertension artérielle, on peut observer :
- des signes oculaires tels qu’une cécité soudaine, une hémorragie ou un décollement rétiniens,
- des troubles neurologiques tels des crises convulsives, des mouvements chancelants ou non coordonnés appelés « ataxie », une paralysie partielle, des mouvements saccadés des yeux appelés « nystagmus », un tournis,
- des troubles cardiaques,
- d’autres signes en fonction de la cause primaire de l’hypertension artérielle (exemple : sang dans les urines ou polyuro-polydipsie en cas de maladie rénale associée…).
Un hypertension artérielle chez le chien peut se compliquer par l’apparition de troubles de la coagulation, une insuffisance cardiaque ou bien encore par des saignements de nez appelés épistaxis.
Comment l'hypertension est-elle traitée chez les chiens ?
Le traitement de l’hypertension artérielle chez le chien dépend de la cause sous-jacente, que le vétérinaire s’attachera à déterminer.
En général, une fois que la maladie sous-jacente est correctement prise en charge, le traitement de l’hypertension artérielle repose sur un régime pauvre en sel et sur un traitement médicamenteux à base de diurétique, d’inhibiteur calcique, de béta-bloquants et de vasodilatateurs.
Le chien devra être suivi régulièrement par le vétérinaire afin d’évaluer l’efficacité du traitement et de l’adapter si nécessaire.