Qu’est ce que le syndrome de Wobbler du chien ?
Le syndrome de Wobbler correspond à la présence d’anomalies articulaires au niveau des vertèbres cervicales - souvent localisée en région C6-C7 et C5-C6- liées à des malformations développementales d’origines génétiques.Elles entraînent une compression de la moelle épinière au niveau cervical pouvant aller jusqu’à une destruction de cette dernière.
La conséquence « visible » de cette compression médullaire est l’apparition d’une démarche chancelante chez le chien dont le syndrome tire d’ailleurs son nom. « Wobbler » est en effet dérivé du verbe anglais « to wobble » qui signifie « tituber, vaciller ».
Le syndrome de Wobbler est également connu sous d’autres appellations comme l’instabilité vertébrale cervicale, la myélopathie spondylotique cervicale, le syndrome de malformation cervicale la spondylolisthésis cervicale ou spondylopathie cervicale ou bien encore la sténose vertébrale cervicale.
Syndrome de Wobbler du chien : les symptômes
Les symptômes du syndrome de Wobbler consistent en :
- une difficulté de coordination des mouvements lors du déplacement touchant les quatre pattes plus marquée et débutant au niveau des pattes arrière. Ces difficultés donnent une démarche raide « en petits pas » au niveau des pattes avant et chaloupée au niveau des pattes arrière,
- parfois un port de tête bas, marquant des douleurs cervicales,
- l’apparition progressive d’une paralysie légère par une diminution des possibilités de contraction des muscles au niveau des quatre pattes.
Les malformations des vertèbres cervicales à l’origine d’un syndrome de Wobbler sont plus fréquemment rencontrées chez les chiens de grandes races et de races géantes et en particulier chez le Dogue Allemand, le Dobermann, le Barzoï, le Braque de Weimar, le Bulldog, le Boxer, le Berger Allemand, de Rhodesian Ridgeback, le Dalmatien, le Mastiff, le Bullmastiff, le Saint-Bernard, le Labrador ou bien encore le Samoyède.
L’âge d’apparition des symptômes est variable selon les chiens : il se situe aux alentours de 7-8 ans chez le Dobermann, à 2 ans chez le Dogue Allemand et vers 3 à 8 mois pour les autres races de chien.
Le diagnostic, le traitement et le pronostic du syndrome de Wobbler du chien
Le diagnostic de cette affection peut être établi à comme une myélographie (examen radiographique de la moelle épinière), un scanner ou une IRM. Ce dernier examen permet également de détecter la présence éventuelle de lésions sur la moelle épinière résultant de la compression de celle-ci.
Pour le vétérinaire, il est possible de soulager la douleur du chien en lui prescrivant du repos, le port d’une minerve et des antalgiques mais le traitement de la cause de l’affection repose sur une intervention chirurgicale de décompression directe ou indirecte de la moelle épinière.
Le pronostic dépend de la précocité de la prise en charge chirurgicale et de l’importance de la compression de la moelle épinière. Des récidives des symptômes sont possibles dans 20% des cas des chiens opérés.