Chien qui se mord la queue : un comportement appelé le « tail chasing »
Avant d’attraper leur queue et de la mordre, certains chiens se mettent à chasser leur queue en se mettant à tourner sur eux-mêmes. On appelle ce comportement le « tail-chasing ».
Chez le chien adulte, même s’il prête parfois à sourire, ce comportement peut être révélateur d’un problème comportemental ou médical.
Un chien peut chasser sa queue pour diverses raisons
Les origines du comportement de « tail chasing » sont variées. Ce comportement peut être :
Un jeu chez le chiot
Tourner sur lui-même pour tenter d’attraper sa queue est un jeu particulièrement apprécié chez les chiots de 2 à 3 mois. Parfois, le jeune animal parvient même à l’attraper et il se roule par terre avec sa queue entre les dents. Ce comportement est tout à fait normal chez le très jeune animal.
En revanche, il n’est pas normal que ce comportement persiste chez un chien adulte chez qui, il peut être le signe d’un problème comportemental ou médical ...
Un rituel de communication entre le chien et son maître
Un chien adulte peut tourner après sa queue pour chercher à attirer l’attention de son maître. En effet, quand un chien se mette à tourner de façon compulsive pour attraper sa queue, il est courant que son maître appelle son chien et vienne le toucher pour faire cesser son comportement. En faisant réagir son maître, le chien a alors atteint son but : celui d’interpeller son maître, de prendre contact avec lui. Le maître a alors, de façon involontaire, renforcé le comportement du chien qu’il cherche pourtant à éviter.
Pour mettre un terme à ce comportement, il suffit alors d’ignorer le chien quand il « chasse » sa queue voire de s’éloigner de lui.
Un trouble obsessionnel compulsif
Le stress, un trop plein d’excitation, une frustration mal gérée, de l’ennui ou encore de l’anxiété sont autant de raisons qui peuvent expliquer que votre chien se mette à vouloir attraper sa queue au point de la mordre. Ce comportement relève même parfois du trouble obsessionnel compulsif (TOC) chez le chien, signe d’une importante souffrance psychique de l’animal. Ainsi, les tournis relevant d’un TOC sont des comportements que le chien peut répéter pendant de longues minutes voire plusieurs heures par jour et que rien ne semble pouvoir arrêter.
Si votre chien souffre d’un TOC qui le pousse à se mordre sa queue, il faut impérativement en identifier la cause à l’aide d’un éducateur canin comportementaliste ou à l’aide d’un vétérinaire afin de mettre en place une thérapie adaptée à l’origine de son trouble.
Une tare génétique
Dans certains cas, ce trouble obsessionnel compulsif qui pousse le chien à mordre sa queue semble avoir une origine génétique. Ainsi, on sait que le Bull Terrier et le Berger Allemand à poil long sont des races de chiens plus fréquemment atteintes par ce trouble. On soupçonne qu’il y aurait, chez ces chiens, un dysfonctionnement neurologique du cerveau impliquant notamment la sécrétion de dopamine, un neurotransmetteur en relation avec les systèmes du plaisir et de récompense du cerveau.
Ce « tail chasing » pourrait également faire partie des troubles associés à des crises partielles en cas d’épilepsie essentielle chez le chien pour laquelle on soupçonne qu’il existe des supports génétiques communs avec certains TOC.
Ce trouble du comportement apparaît généralement au moment de la puberté du chien puis s’amplifie au fur et à mesure que le chien vieillit. Le chien peut aller jusqu’à se mordre la queue au point de s’automutiler.
La seule chose à faire est d’aller consulter un vétérinaire comportementaliste si vous soupçonnez ce trouble chez votre chien. Des traitements anxiolytiques pourront contribuer atténuer les troubles du chien.
Le résultat d’une gêne ou d’une douleur localisée
Un chien qui cherche à mordre sa queue peut enfin avoir ce comportement s’il souffre d’une lésion douloureuse ou gênante, de démangeaisons ou d’une irritation localisée à la queue ou au niveau de son arrière-train. Dans tous les cas, il est recommandé de consulter votre vétérinaire pour trouver l’origine de ces douleurs et/ou de cette gêne et d’y remédier.