Mettre un animal en cage peut être un sujet à controverse et avoir mauvaise presse dans l’esprit des gens qui considèrent cette pratique comme cruelle. En réalité, c’est tout le contraire : la cage est un outil d’éducation du chien. A condition de suivre certaines règles de base et d’habituer positivement son chien à sa niche d’intérieur, elle peut contribuer à solutionner certains problèmes rencontrés avec son chien ou se substituer à son panier et devenir sa « maison chien ».
Dans quels cas utiliser une niche d’intérieur pour votre chien ?
Pour aider à la gestion de l’anxiété de séparation
Une niche d’intérieur peut être très utile chez les chiens qui souffrent d’anxiété de séparation. Chez ces chiens anxieux, la cage ou niche d’intérieur se révèle être un véritable petit cocon rassurant et réconfortant. Il faut en effet savoir que la niche permet de réduire l’espace du chien et ainsi, de l’apaiser en l’absence de leur maître. Dans sa niche, le chien n’a alors qu’une seule entrée à surveiller et l’empêche d’aller vérifier en permanence toutes les entrées de la maison, ce qui contribue à réduire son anxiété.
La niche permet également de sécuriser votre chien en votre absence surtout si son anxiété liée à la séparation ou à la solitude le pousse à adopter un comportement destructeur. Vous ne craindrez plus alors qu’il fasse tomber des objets, détruise le canapé ou grignote des fils électriques en votre absence. La niche d’intérieur permet ainsi de mettre le chien destructeur hors de danger pendant vos absences.
Bien évidemment, la niche d’intérieur n’a d’intérêt, en cas d’anxiété de séparation, que si vous l’utilisez en complément d’une prise en charge globale du problème de votre chien. Cette prise en charge doit obligatoirement comprendre une thérapie de détachement et de déconditionnement que vous pouvez entreprendre seul à l’aide de nos conseils pratiques ou à l’aide d’un éducateur comportementaliste canin si ces seuls conseils ne suffisent pas à apaiser votre chien en votre absence.
Pour aider à l’apprentissage de la propreté
Chez les jeunes chiens, la niche d’intérieur peut aider à l’apprentissage de la propreté quand des petits accidents se produisent encore en votre absence. En demandant à votre chiot d’aller dans sa cage pendant vos absences, vous aiderez votre chiot à se retenir car il ne fera normalement pas ses besoins sur son lieu de couchage. Mais attention, il ne faut pas que vous placiez votre chiot en situation d’échec : n’oubliez pas qu’il est physiologiquement incapable de se retenir plus que de raison si ses sphincters (les muscles de la vessie) ne sont pas matures. Ainsi, un chiot ne peut pas se retenir plus de 2 heures à 2 mois, 3 heures à 3 mois, 4 heures à 4 mois… Il ne faut donc pas que vos absences se prolongent au-delà de ses capacités, sans quoi la niche d’intérieur ne sera pas d’un grand secours !
Vous pouvez également utiliser la niche d’intérieur pour les chiens qui ne se retiennent pas la nuit mais vous l’aurez compris, cette solution est à réserver aux jeunes chiens dont les sphincters sont matures, après 6 ou 7 mois, mais qui s’oublient encore la nuit.
Pour aider un chien à se calmer
Il est également possible d’envoyer son chien dans sa niche d’intérieur pour l’aider à se calmer, à canaliser son énergie s’il a tendance à sauter sur les invités dès qu’ils entrent dans votre domicile. Mais attention, pour que cette solution soit efficace, il faudra avant tout apprendre à votre animal à aller dans sa niche sur votre ordre, sans jamais le forcer. Il ne faut pas que sa niche ne devienne pour lui un lieu de punition, ni un lieu de séquestration du chien au moindre problème.
Tout simplement comme panier
La cage peut tout simplement être utilisée comme panier pour votre chien. Si le chien y a été habitué de façon positive, il va véritablement l’apprécier et y aller spontanément pour se reposer ou… déguster une friandise à mâcher.
Notez bien !
Dans tous les cas, vous devez habituer très progressivement et positivement votre chien à séjourner dans sa niche d’intérieur.
Retenez également qu’un chien ne doit JAMAIS y être enfermé plus de 3 à 4 heures par jour. C’est un maximum ! Si le chien y est enfermé trop longtemps alors l’utilisation de la cage devient « contre-productive » pourra être à l’origine de la survenue de problèmes comportementaux et d’anxiété.
Comment habituer positivement son chien à sa cage ?
Pour habituer positivement votre chien à sa niche, vous devez impérativement lui donner envie d’y aller par lui-même. Il faut la rendre attractive et en faire un petit havre de paix où votre animal prendra plaisir à aller se reposer. Pour ce faire :
- Aménagez l’intérieur de la cage à l’aide d’un coussin ou de plaids moelleux bien douillets et bien confortables,
- Placez des jouets que votre animal apprécie à l’intérieur de sa cage. Les jouets les plus « incitatifs » sont les jouets d’occupation que vous pourrez « fourrer » avec les friandises préférées de votre animal (d’autant plus efficace si ce dernier est gourmand),
- Installez la niche d’intérieur dans un endroit calme de votre domicile sans courant d’air, sans trop de passages, loin des sources de chaleur et sans trop de bruits. Ne l’éloignez pas pour autant de vos lieux de vie dans une pièce isolée où le chien pourrait se sentir trop à l’écart de la vie familiale,
- Introduisez la cage de façon positive et très progressive à l’animal et de préférence, après une longue promenade ou une bonne séance de jeu. Le chien alors bien dépensé physiquement et mentalement sera plus réceptif.
Cette introduction doit se faire graduellement et en plusieurs phases :
- Invitez d’abord votre chien à se rapprocher de la cage à l’aide de ses friandises préférées ou à l’aide d’un jouet que vous placerez à proximité de la cage. Si votre chien est craintif, ne le forcez pas à s’approcher et soyez patient. Vous pouvez l’encourager en l’appelant joyeusement mais en aucun cas, il ne faudra le caresser s’il montre des signes de crainte : vous ne feriez que renforcer son appréhension. Il faudra recommencer l’opération quotidiennement jusqu’à ce que le chien comprenne qu’il n’y a pas de danger et qu’il s’approche facilement de la cage,
- Ensuite, incitez votre chien à entrer dans la cage en y plaçant à l’intérieur quelques friandises ou ses jouets. Vous pourrez également l’inciter à y entrer en tapotant le coussin que vous y aurez placé. Dans un premier temps, ne fermez pas la porte de la cage mais une fois le chien à l’intérieur, félicitez-le et continuer à lui distribuer des friandises afin de lui faire comprendre que « cage = moment agréable ». Répétez l’exercice plusieurs jours d’affilée et lui disant au moment où il entre dans sa cage : « Ta maison » , « A ta place » ou « Dans ton dodo » afin que, par la suite, il associe le fait d’entrer dans sa cage à cette indication,
- Commencez ensuite à fermer la porte de la cage, d’abord pendant quelques minutes puis en augmentant très progressivement ce temps. Pour continuer l’habituation positive, donnez à votre chien pendant ce temps un os à mâcher ou un jouet d’occupation afin de détourner son attention et de continuer d’associer la cage à un moment agréable. Au début, restez à proximité de votre chien puis ensuite, changez de pièce. Si le chien réagit à votre départ, ne revenez pas immédiatement pour le libérer mais essayez d’attendre quelques minutes.
N’oubliez pas!
Il ne faut jamais forcer votre chien à aller dans sa cage et ne jamais utiliser sa cage comme lieu de punition pour votre chien, sans quoi tous vos efforts pour habituer positivement votre chien à sa niche d’intérieur seront réduits à néant.
Comment bien choisir sa niche d’intérieur ?
Le fait que votre chien se sente bien dans sa cage est aussi conditionné par le soin que vous aurez apporté à bien la choisir. Ainsi, veillez à choisir une cage adaptée à la taille de votre animal. La cage doit être suffisamment grande pour que l’animal puisse s’y tenir debout, se retourner et s’y coucher confortablement.
Pour les niches d’intérieur, préférez-les entièrement grillagées avec un fond amovible pour que le chien puisse voir ce qui se passe dans la pièce et pour en faciliter l’entretien.