Matthew Johnson vit à Newmarket, dans la banlieue de Toronto où il partageait son foyer avec sa chienne Woofie âgée de 20 ans, avant qu’elle ne s’éteigne en août 2016. Matthew devait beaucoup Woofie, une chienne croisée berger allemand et dingo. Atteinte d’une forme rare de méningite qui l’a paralysée, elle avait réappris à marcher aux côtés de sa compagne à quatre pattes.
Conscient que les jours de sa chienne adorée étaient comptés, Matthew a pris la décision un peu folle de cloner Woofie. Il a fait appel aux services d’un laboratoire texan, ViaGen Pets, spécialisé dans le clonage d’animaux de compagnie, pour réaliser son rêve moyennant la somme de 110 000 dollars canadiens, soit près de 75 000€.
Le laboratoire a travaillé à partir d’échantillons de salive, de sang et de peau prélevés sur Woofie peu avant sa mort au cours d’une opération chirurgicale. L’embryon, conçu uniquement avec l’ADN de la chienne de Matthew, a ensuite été implanté dans l’utérus d’une chienne porteuse qui a accouché de deux chiots.
Les deux chiots sont évidemment des femelles que Matthew a appelés Woofie Jr., pour la plus ressemblante à sa « mère », et Blondie. Ils font désormais le bonheur de Matthew qui voient en ces deux petites boules de poils des copies conformes de sa Woofie chérie…d’il y a 20 ans.
Si les chiots sont des répliques génétiques de Woofie, il faut garder à l’esprit qu’il s’agit bien néanmoins de deux individus différents de leur « mère » et différents entre eux comme peuvent l’être de vrais jumeaux. Leurs comportements ne seront pas seulement influencés par leur patrimoine génétique mais aussi et surtout par leur environnement et le contexte dans lequel ils évoluent. De même, contrairement à ce que le laboratoire a affirmé à Matthew, rien ne garantit que les deux animaux vivront aussi longtemps que Woofie.
Peu en importe à Matthew qui déclare à CTV News « que chaque dollar investi en valait la peine ».