Idée reçue N°1 : les chiens voient en noir et blanc
Faux.
Les chiens perçoivent les couleurs mais uniquement le vert-jaune et le bleu-violet. Ils ne perçoivent en revanche pas le rouge et l’orange. Les chiens perçoivent également les couleurs manière plus pâle que les êtres humains.
Idée reçue N°2 : Pour calculer « l’âge humain » d’un chien, il faut multiplier son âge par 7
Faux.
En pratique, il n'existe a pas de formule mathématique simple pour trouver « l’âge humain » d’un chien car l'âge du chien ne suit pas une courbe linéaire par rapport à l'âge humain et tous les chiens ne vieillissent pas au même rythme. Ce rythme varie en fonction de la taille du chien. Ainsi, les petits chiens deviennent adultes plus tôt que les grands chiens mais, ensuite, ils « vieillissent » beaucoup moins vite que ces derniers. Pour connaître « l’âge humain » de votre chien, rendez-vous sur notre tableau de conversion de l’âge réel du chien en âge humain.
Le saviez-vous ?
Le coefficient multiplicateur de 7 viendrait du fait que l’espérance de vie moyenne d’un chien est environ 7 fois plus courte que celle de l’Humain.
Idée reçue N°3 : Un chien peut manger «comme nous »
Faux.
Un être humain est un omnivore alors que le chien est un carnivore non strict, encore appelé carnivore opportuniste ou carnivore à tendance omnivore. En d’autres termes, cela signifie que le chien a des besoins nutritionnels bien différents des nôtres. Par exemple, son besoin en protéines est 4 à 6 fois supérieur au nôtre, son besoin en calcium, 3 à 10 fois plus important que le nôtre et sa capacité de digestion de l’amidon (un « sucre » complexe qu’on retrouve dans les féculents) est beaucoup plus limitée que la nôtre. Ainsi, là où notre assiette est composée essentiellement de féculents avec un peu de viande et de légumes, la gamelle d’un chien devrait être composée principalement de viande accompagnée d’un peu de légumes et de féculents. Afin de respecter sa vraie nature de carnivore, un chien ne doit donc pas être nourri avec une ration ménagère calquée sur des rations humaines (d’autant plus si ces rations sont véganes) et encore moins avec les restes de nos repas d’autant plus que ces derniers ont toutes les chances de contenir des ingrédients toxiques pour le chien.
Idée reçue N°4: Un chien en bonne santé à la truffe humide et fraîche
Faux.
Un chien qui a la truffe chaude et sèche n’est pas forcément un chien malade pour l’unique raison que la température et le degré d’humidité de la truffe chez le chien ne dépendent pas seulement de sa température interne. Elles dépendent aussi de la température de l’environnement extérieur et de l’hygrométrie ambiante et de la température de la main avec laquelle nous touchons sa truffe qui peut alors fausser notre impression. Ainsi, un chien pourra avoir la truffe chaude et sèche lorsqu’il est dans un environnement chaud et sec, après un séjour auprès d’une source de chaleur comme un radiateur, par exemple.
Ainsi, vous comprendrez aisément qu’un chien en bonne santé peut avoir une truffe chaude et/ou sèche et à l’inverse, un chien malade peut avoir une truffe fraîche et humide. L’état de sa truffe n’est donc pas un bon indicateur de l’état de santé général du chien. En revanche, si la sécheresse de la truffe persiste, c’est que votre chien souffre peut-être de deshydration ou d’une affection de la truffe. Il faudra alors consulter un vétérinaire sans tarder.
Idée reçue N°5: Un chien qui remue la queue est forcément content
Non, pas forcément.
La queue du chien est une partie de son corps qui occupe un grand rôle dans la communication visuelle du chien. C’est une composante essentielle de son langage corporel. En d’autres termes, sa position et ses mouvements nous envoient des messages et nous renseigne sur son état émotionnel au même titre que la posture générale de l’animal, ses expressions faciales, la position de ses oreilles ou bien encore le hérissement de ses poils. Encore faut-il savoir les interpréter, en fonction de la situation, comme les chiens savent le faire entre eux. Ainsi, quand un chien remue la queue, c’est souvent le signe qu’il est excité. Mais cette excitation peut être positive comme négative. Dès lors, quand la queue remue avec des mouvements rapides et amples dans une attitude générale détendue, l’état d’esprit du chien est a priori joyeux. En revanche, quand le fouet est raide avec des petits mouvements, il y a de fortes chances que le chien se trouve dans un état de nervosité important.
Une étude scientifique menée par des chercheurs italiens du Centre de recherche sur l'esprit et les sciences du cerveau de l'université de Trente en Italie a même montré que le côté vers lequel le chien remue la queue pouvait avoir son importance. Ainsi, selon les résultats de cette étude, les battements de queue majoritairement orientés vers la droite seraient associés à des émotions positives alors qu’une prédominance du côté gauche est plutôt le signe d’un état d’esprit anxieux.
Idée reçue N°6: Quand un chien bâille, c’est qu’il est fatigué ou qu’il s’ennuie
Pas forcément.
Chez le chien, le bâillement n’est pas forcément qu’un signe de fatigue ou d’ennui : il fait partie de ce qu’on appelle les signaux d’apaisement. Ces signaux sont des indications physiques qui traduisent un état émotionnel de stress du chien. Ainsi, un chien peut se mettre à bâiller lorsqu’il se trouve dans une situation qui le met mal à l’aise ou qui l’angoisse. Le chien bâille alors pour se calmer ou pour éviter un conflit. Il existe d’autres signaux d’apaisement chez le chien comme le fait de se gratter, de détourner le regard, de flairer le sol ou bien encore de se lécher la truffe de façon répétée. Ces signes traduisent une tension chez le chien et il est alors conseillé de ne pas aller importuner un chien qui les expriment.
Bon à savoir
Votre chien est stressé ? Utilisez le langage du chien et bâillez à votre tour ! Cela peut aider votre chien à se détendre.
Idée reçue N°7: Un chien qui sort dans le jardin n’a pas besoin d'être promené
Faux et archi-faux !
Quelle que soit la taille de votre jardin, votre chien en aura vite fait le tour et commencera à tourner en rond et à s’y ennuyer ferme. Si vous habitiez sur une île déserte ou dans un immense château, pourriez-vous y rester toute votre vie sans voir le monde extérieur ? Allez, sans mauvaise foi, votre réponse sera non. Eh bien pour votre chien, c’est la même chose ! Votre chien a besoin de promenades qui lui permettent de sentir de nouvelles odeurs et de rencontrer des congénères…en un mot : de satisfaire ses besoins sociaux, de dépenses physiques et mentales.
Si vous ne répondez pas à ces besoins par une promenade en bonne et due forme, vous n’aurez pas un chien heureux à vos côtés mais vous aurez toutes les chances d’avoir un chien qui cherche à se défouler et évacuer son énergie par n’importe quel moyen : aboiements excessifs, destructions, trous dans le jardin, fugues, activités de substitution, etc.
Idée reçue N°8: Un chien ne transpire pas
Faux.
Un chien possède des glandes sudoripares qui lui permettent de transpirer…mais seulement sous ses coussinets. En revanche, leur faible nombre et leur localisation ne permet au chien de pouvoir compter sur le mécanisme de transpiration pour faire baisser sa température corporelle quand il fait chaud ou quand le chien a fait de l’exercice. Pour ce faire, le chien halète en ouvrant la gueule et en tirant la langue.
Idée reçue N°9: Tous les chiens savent nager et aboyer
Faux.
Contrairement aux idées reçues, tous les chiens ne savent pas nager dès leur naissance car l’eau n’est pas un élément où tous les chiens se sentent naturellement à l’aise. S’il est possible d’apprendre à nager à son chien, toutes les races de chiens ne sont pas égales face à cet apprentissage. Les races de chiens brachycéphales, à la face aplatie et au thorax rond comme le Boxer ou le Bouledogue, ou encore les chiens aux pattes très courtes, comme les Bassets ou les Teckels, peuvent avoir du mal à nager pendant de longues périodes, voire pour certains, ne pas y parvenir du tout.
Il existe également une race de chien qui ne sait pas aboyer au sens où on l’entend habituellement : le Basenji. Ce chien n’est pas muet pour autant mais pousse un cri qui se rapproche davantage du gloussement d’une volaille que d’un aboiement de chien voire, selon certains, du Yodel d’un chanteur tyrolien.
Idée reçue N°10: La salive des chiens a des vertus cicatrisantes
Faux.
Qui n’a jamais vu un chien lécher une plaie sur l'une de ses pattes, par exemple ? Souvent, on pense à tort qu’il fait cela pour accélérer sa cicatrisation. C’est faux ! Même si l’on a récemment découvert une protéine cicatrisante dans la salive, le léchage retarde la cicatrisation de la plaie. Il a pour effet d’écarter les berges de la blessure, d’alimenter le phénomène inflammatoire et d’apporter de nombreux micro-organismes qui pullulent dans la salive et la gueule des chiens au risque d’infecter la plaie.
Parmi ces micro-organismes, certains d’entre eux sont même très dangereux pour l’être humain. C’est par exemple le cas de Capnocytophaga canimorsus, une bactérie communément présente dans la flore bactérienne de la gueule des chiens et qui est responsable de septicémies gravissimes et fulgurantes survenant généralement chez des personnes au système immunitaire fragile à la suite d’une morsure ou d’un simple léchage par un chien.